Les législatives approchent au Togo, en pleines dissensions sur la nouvelle Constitution

Objet d’un léger report, parce que le chef de l’État a renvoyé en seconde lecture la nouvelle constitution qui doit faire basculer le pays dans la Ve République, le Togo aura bel et bien ses élections législatives et régionales [plus précisément, le gouvernement avait annoncé le 3 avril le report des élections législatives et régionales, initialement prévues le 20 avril, sans préciser de nouvelle date pour le scrutin, ce qui avait provoqué la colère des partis de l’opposition et un appel à une manifestation générale ce 11 avril].

C’est, en principe, le 29 avril que les électeurs togolais ont rendez-vous dans les bureaux de vote pour, entre autres, procéder au renouvellement des locataires de l’Assemblée nationale, le mandat de ceux en place ayant échu depuis décembre 2023.

Tout est en bonne voie, selon les organisateurs, et les différents états-majors des partis politiques peaufinent, eux, leurs stratégies de pêche aux voix, dans une campagne électorale que tous espèrent apaisée autant que les élections qu’elle annonce.

“Si les jeux sont ouverts”

Dans les rues où les populations vaquent à leur quotidien, dans les services et dans les chaumières, la convocation du corps électoral était visiblement attendue par les Togolais, qui entendent [passer] par les urnes pour désigner ceux qui choisiront, à leur tour, pour un mandat unique de six ans, le président de la République et celui du Conseil des ministres. [Fin mars, les députés togolais ont adopté une nouvelle Constitution selon laquelle le président sera désormais choisi “sans débat” par le Parlement réuni en congrès “pour un mandat unique de six ans”. Jusqu’à présent, le mandat du président togolais, élu au suffrage direct était de cinq ans, renouvelable une fois. Certains analystes et l’opposition ont vu dans cette modification une façon de permettre au président Faure Gnassingbé, dont le nombre de mandats est théoriquement limité, de mettre à nouveau les compteurs à zéro pour rester au pouvoir. Ce dernier, au pouvoir depuis 2005, avait succédé à son père, Eyadéma Gnassingbé, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant près de trente-huit ans.]

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