Législatives 2024 : François Hollande candidat du nouveau Front populaire en Corrèze

François Hollande (ici en 2023) candidat du nouveau Front populaire aux législatives en Corrèze
BEHROUZ MEHRI / AFP François Hollande (ici en 2023) candidat du nouveau Front populaire aux législatives en Corrèze

POLITIQUE - Au nom de la rose. Presque quinze ans après avoir brigué son dernier mandat (celui de président de la République en 2012), l’ancien chef de l’État socialiste François Hollande est candidat du nouveau Front populaire aux législatives en Corrèze, dans la première circonscription du département.

Législatives 2024 : la « purge » à LFI menace déjà l’unité du nouveau Front populaire

Une information dévoilée par le quotidien local La Montagne ce samedi 15 juin et confirmée par l’entourage de l’ancien locataire de l’Élysée au HuffPost qui précise que ce dernier « s’exprimera dans les prochaines heures. »

Président de la République entre 2012 et 2017, le socialiste n’a jamais exclu un retour en politique depuis son départ forcé du Château. Contempteur de la Nupes en 2022 qui avait accordé un poids considérable à la gauche radicale LFI dans le sillage de la présidentielle, François Hollande s’est déclaré favorable à l’union des chapelles jeudi soir, avant la signature définitive de l’accord.

Face au RN, « on va au-delà des divergences »

Face au risque de l’extrême droite et de l’arrivée au pouvoir de Jordan Bardella, « on va au-delà des divergences », avait-il expliqué sur TF1. « Je suis favorable à ce Front Populaire », avait-il confirmé, tout en réclamant des positions explicites sur l’« orientation européenne », la « présence de la France » dans l’Otan ou encore la reconnaissance que le Hamas a commis un « acte terroriste » le 7 octobre.

Pour « éviter l’extrême droite », François Hollande va même plus loin. Il plaide au second tour des élections législatives, pour un soutien aux candidats les mieux placés même s’ils sont membres des Républicains ou du camp présidentiel. Il défend un « principe de désistement » de la gauche le cas échéant car « nous devons tous faire preuve de responsabilité », « nous devons tout faire pour que l’extrême droite ne parvienne pas au pouvoir en France. »

L’ancien chef de l’État - député de Corrèze entre 1988 à 1993 et entre 1997 à 2012 et maire de Tulle au cours de la même période - rejoint donc la bataille. Et c’est une surprise. Selon les confidences d’un cadre socialiste à l’AFP, c’est Bernard Combes, maire de Tulle et ami de François Hollande, qui devait être investi.

L’ancien chef de l’État, détesté par une partie de la gauche radicale et qui entretient des relations glaciales avec le patron actuel du PS Olivier Faure « a pu lui demander de lui laisser la place. » « Or, on ne peut pas lui refuser l’investiture d’autant qu’il a été correct lors de son passage télévisé », en soutenant le Nouveau Front populaire, ajoute ce cadre PS.

Candidat dans une circonscription qui avait choisi un élu Les Républicains en 2022, François Hollande a des chances de retrouver l’Assemblée nationale. Dispersée, la gauche a su recueillir quelque 28 % des suffrages au total aux européennes le 9 juin dernier. C’est le Rassemblement national qui est arrivé en tête sur le territoire. Charge à l’ancien président, plus populaire aujourd’hui qu’à sa sortie de l’Élysée, de convaincre.

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