Législatives 2024 : face à l’idée d’une « grande coalition », Emmanuel Macron exclut déjà cette option

Emmanuel Macron, ici à Paris, le 2 juillet 2024.
AURELIEN MORISSARD / AFP Emmanuel Macron, ici à Paris, le 2 juillet 2024.

LÉGISLATIVES - Le message est passé. Emmanuel Macron a martelé ce mercredi 3 juillet en Conseil des ministres qu’il n’était « pas question » de « gouverner » avec La France insoumise (LFI) au lendemain des législatives. Et ce malgré les désistements du camp présidentiel en faveur du Nouveau Front populaire (NFP) pour faire barrage au Rassemblement national.

« Se désister aujourd’hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI », a déclaré le chef de l’État, selon plusieurs participants. « Il n’en est pas question », a-t-il ajouté.

« Se désister ce n’est pas se rallier, ce n’est pas se compromettre », a déclaré de son côté la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres.

« Combattre le Rassemblement national aujourd’hui, ce n’est pas s’allier à la LFI demain », a-t-elle insisté, en pointant au passage de possibles fractures avec les autres forces du NFP (communistes, socialistes et écologistes) au lendemain du scrutin.

Gérald Darmanin ne « votera jamais pour le RN, ni pour LFI »

« Est-ce qu’on considère qu’aujourd’hui cette alliance électorale est déjà en train de s’effriter au sein de la gauche ? Je pense que oui », a-t-elle lancé. « On ne peut pas faire de la LFI l’alpha et l’omega de la gauche en France », a-t-elle ajouté.

Pour sa part, Gérald Darmanin, arrivé en tête du premier tour des législatives dans sa circonscription, ne « votera jamais pour le RN, ni pour LFI », a affirmé ce mercredi son entourage à l’AFP.

Le ministre de l’Intérieur, qui affrontera au 2e tour un candidat RN, après le désistement d’une candidate membre du parti anti-spéciste REV, associé à LFI, « réaffirme sa position de combat contre les extrêmes quels qu’ils soient », a-t-on poursuivi, ajoutant qu’il ne « souhait(ait) aucun accord avec l’extrême gauche, qui est anti-police, ni avec l’extrême droite ».

Dans une vidéo postée sur X, Gérald Darmanin se dit « très opposé aux consignes de vote ». « Les Françaises et les Français n’ont pas besoin qu’on leur dise pour qui voter, ni au 1er, ni au 2nd tour », ajoute-t-il.

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