Législatives 2024 : Dernière ligne droite pour le dépôt des candidatures en préfecture pour les élections anticipées

Les candidats aux législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à 18h, ce dimanche 16 juin, pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture (photo d’illustration des panneaux électoraux en juin 2024 dans le Rhône)
JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP Les candidats aux législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à 18h, ce dimanche 16 juin, pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture (photo d’illustration des panneaux électoraux en juin 2024 dans le Rhône)

POLITIQUE - C’est la dernière ligne droite avant une campagne éclair. Deux semaines seulement avant les législatives anticipées convoquées par Emmanuel Macron après la dissolution de l’Assemblée nationale au soir des élections européennes, les candidats aux législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à 18h, ce dimanche 16 juin, pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture.

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Candidatures dissidentes à gauche, alliances locales entre la droite et la majorité, ralliement de LR au RN… : tout sera officialisé ce soir. À gauche, l’offre est déjà connue depuis la formation du nouveau Front populaire qui a réussi à se mettre d’accord en quelques jours sur un programme et des candidatures qui vont de Philippe Poutou à François Hollande.

Principales ombres au tableau : la « purge » dénoncée par des insoumis historiques qui ont été écartés des investitures pour avoir critiqué le fonctionnement du mouvement et la candidature d’Adrien Quatennens à Lille.

Au centre, après la déroute des européennes et « la sidération » de la dissolution, la majorité tente de se remobiliser peu à peu sous la houlette de Gabriel Attal. Sur le pouvoir d’achat, le Premier ministre a promis samedi plusieurs mesures en cas de victoire du camp présidentiel comme une baisse des factures d’électricité de 15 % « dès l’hiver prochain » ou une hausse du montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés.

Du côté de LR, après une semaine surréelle où le président du parti Éric Ciotti a proposé, sans le soutien de sa formation, de s’allier avec le RN, la justice a suspendu son éviction. Les députés sortants et candidats tentent tant bien que mal de maintenir une ligne indépendante de l’exécutif comme de l’extrême droite.

Mais dans plusieurs départements – comme celui du Premier ministre, les Hauts-de-Seine – des « pactes de non-agression » entre la majorité et la droite semblent de facto se mettre en place, et des députés LR sortants seront assurés de pouvoir candidater sans macroniste contre eux.

À l’extrême droite, la clôture des candidatures permettra de juger des ralliements entraînés par Éric Ciotti. Si le patron du RN Jordan Bardella a annoncé qu’il y aurait « un candidat commun » dans « 70 circonscriptions », le Niçois ne semble avoir réussi à n’emmener aucune figure nationale avec lui. Le Rassemblement national aborde ce scrutin en position de force, en tête dans les sondages qui lui promettent de doubler le nombre de ses élus.

Quelque 250 000 personnes ont manifesté en France ce samedi contre l’extrême droite, représentée également par Reconquête, formation de laquelle Éric Zemmour a exclu Marion Maréchal et ses proches, les accusant de l’avoir « trahi » pour le RN. Si l’ancien journaliste veut des candidats partout, certains responsables locaux de son mouvement ont annoncé soutenir des candidats RN.

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