JO de Paris 2024 : Maud Le Pladec, la chorégraphe des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques

Maud Le Pladec a été choisie par le metteur en scène Thomas Jolly pour chorégraphier la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 sur la Seine (photo d’illustration prise à Saint-Denis, début juin, lors d’une répétition).
Marc Piasecki / Getty Images Maud Le Pladec a été choisie par le metteur en scène Thomas Jolly pour chorégraphier la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 sur la Seine (photo d’illustration prise à Saint-Denis, début juin, lors d’une répétition).

JO DE PARIS 2024 - Au côté du metteur en scène Thomas Jolly, elle est celle qui doit donner corps à une ambition folle : une cérémonie d’ouverture en plein air, sur la Seine. Du jamais vu. Comme l’a officialisé l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 le 18 juin dernier, à 48 ans, Maud Le Pladec est la directrice de la danse des cérémonies de l’événement planétaire de l’été. Un défi immense.

Paris 2024 : première répétition générale de la cérémonie d’ouverture des JO sur la Seine

Avant de prendre début 2025 la direction du ballet de Lorraine, au Centre chorégraphique national de Nancy, c’est donc elle qui a la charge d’imaginer les danses des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, en plus de chorégraphier l’ensemble des festivités du 26 juillet. « Cela n’arrive qu’une fois dans une vie », s’est-elle enthousiasmée auprès de l’AFP au moment de relater l’origine de sa participation à la création des spectacles.

Transformer les bords de Seine « en une scène vivante »

Et autant dire que Maud Le Pladec tiendra un rôle cardinal dans une soirée qui attirera, dans un mois jour pour jour, des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde, et des centaines de milliers de personnes sur les quais bordant le fleuve parisien.

« La danse, en tant que langage universel va occuper une place prépondérante dans les cérémonies », a d’ailleurs insisté Thomas Jolly au moment de présenter l’ancienne danseuse, passée par le jazz et la danse contemporaine. Avant de justifier son choix : « C’est parce que Maud explore toutes les cultures de danse à travers ses propres créations que j’ai souhaité l’inviter à rejoindre mon équipe. Sa vision artistique, conjuguée à son expérience et à son expertise, en fait une alliée précieuse. »

Pour ce faire, celle qui dirigeait jusqu’à présent le Centre chorégraphique national d’Orléans s’est associée à d’autres personnalités du monde de la danse pour concevoir les différents tableaux des événements. Le tout dans le cadre inédit d’un cœur de capitale. Vantant son « écriture ciselée des corps dans l’espace », Thomas Jolly l’imagine ainsi capable de « transformer le cadre naturel des bords de Seine en une scène vivante ». Rien que ça.

Elle a déjà travaillé avec Thomas Jolly

Plus concrètement, à l’occasion d’une édition des JO qui verra le break dance faire son apparition au programme olympique, la chorégraphe veut mettre en avant « tous les styles » pour « sublimer la parade des athlètes », a expliqué Tony Estanguet, le président du comité d’organisation. L’intéressée, qui répète actuellement dans un hangar de Seine-Saint-Denis, le confirme : « C’est une occasion unique de mettre en lumière la richesse et la diversité de la danse contemporaine sur une scène mondiale. » Ce que Maud Le Pladec a fait dans Silent Legacy, une mise en scène présentée au public à Avignon en 2021 et dans laquelle elle mettait à l’honneur le krump, célèbre danse urbaine californienne.

Ancienne danseuse, Maud Le Pladec ambitionne de « mettre en lumière la richesse et la diversité de la danse contemporaine » à l’occasion des JO de Paris.
Marc Piasecki / Getty Images Ancienne danseuse, Maud Le Pladec ambitionne de « mettre en lumière la richesse et la diversité de la danse contemporaine » à l’occasion des JO de Paris.

Pour créer, elle peut s’appuyer sur son passé de danseuse, elle qui a débuté à Montpellier avant de passer du côté de la création au début des années 2010, ainsi que sur sa connaissance de l’univers de Thomas Jolly. En effet, tous deux ont travaillé de concert en 2016 à l’Opéra national de Paris, mettant en scène Eliogabalo. Et cela s’est senti au cours de leur préparation des Jeux : « C’est lui qui pense le concept, la mise en scène, mais il partage à un niveau précoce de la création, ce qui nous permet de réfléchir avec lui » et de « participer à une élaboration très collective », a-t-elle détaillé à l’AFP.

Reste que le défi des Jeux sera d’une tout autre ampleur que ce qu’elle a pu connaître jusqu’à présent : le 26 juillet puis au cours des trois autres cérémonies, Maud Le Pladec aura 3000 danseurs sous ses ordres. Et s’il faudra attendre le jour J pour découvrir ce qu’elle aura concocté, il est d’ores et déjà certain que la musique aura une place toute particulière dans le spectacle, puisque la Bretonne en a fait un aspect central de son travail, et même un sujet de recherche. Avec une idée directrice à l’esprit : « véhiculer un maximum d’émotions, tout en essayant de toucher un maximum de gens ». Quoi de mieux pour cela que l’une des plus grandes Seine au monde.

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