"J'ai eu mal au bide" : Najat Vallaud-Belkacem réagit aux propos racistes contre Divine à Montargis

Lors d'un déplacement de campagne à Montargis, dans le Loiret, l'ancienne ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et le sénateur communiste Ian Brossat ont rencontré Divine Kinkela, visée par des insultes racistes dans une séquence d'Envoyé spécial.

"Bonobo", "Va à la niche"... Dans une séquence d'un reportage d'Envoyé Spécial diffusé sur France 2 jeudi 20 juin dernier, une femme noire, Divine Kinkela, raconte les insultes racistes qu'elle reçoit de la part de ses voisins, militants du RN. Les images de France 2 montrent notamment sa voisine lui dire, face-caméra, en sifflant, "Va à la niche".

Les témoignages d'insultes racistes se multiplient depuis la victoire du parti d'extrême droite le 9 juin dernier lors des élections européennes. Et ce, alors que le RN est en passe de remporter les élections législatives ce dimanche.

L'ancienne ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a rencontré Divine ce vendredi 28 juin lors d'un déplacement à Montargis, dans le Loiret. Elle a confié à BFMTV avoir eu "mal au bide" en voyant la séquence de l'émission Envoyé spécial où Divine Kinkela est visée par ces propos racistes.

"Ça m'a retourné (le bide). (...) C'était exprimé avec une telle brutalité, un tel sentiment d'impunité que c'est ça qui, je pense, m'a glacée d'effroi", dit-elle, Divine présente à ses côtés.

"Le racisme a toujours existé, les mots ont toujours existé, les actes risquent de se démultiplier", dit-elle, "si le RN l'emporte".

Le sénateur communiste Ian Brossat, en déplacement de campagne avec Najat Vallaud-Belkacem, était également présent.

"Des cris de singe, des insultes permanentes, 'va à la niche'. Voilà ce que subit Divine tous les jours quand elle sort de chez elle. Voilà ce qui attend des millions de nos concitoyens tous les jours en cas de victoire RN", soutient le sénateur sur X.

Divine Kinkela quant à elle, a expliqué s'être impliquée, après la diffusion du reportage qui l'a "réveillée", dans la campagne électorale pour les prochaines élections législatives afin de "faire comprendre à tous que le RN ne peut pas passer".

"Il n'est pas question que je reste les bras croisés. Je suis allée au Parti communiste, j’ai dit que je voulais me mobiliser, donner main-forte, faire la distribution des tracts, faire ce que je pouvais faire. J’en ai mis dans la boîte aux lettres des voisins car j’avais trop subi", a-t-elle dit à BFMTV.

Après la diffusion du reportage d'Envoyé Spécial, Marine Le Pen avait douté du caractère raciste des propos tenus par les sympathisants RN. "La question est de savoir si 'va dans ta niche' n’est pas une expression populaire de gens qui se détestent. Est-ce que c’est raciste? Moi-même, je peux le dire à l’égard de mes amis!", s'était interrogée la députée en quête d'une réélection.

Article original publié sur BFMTV.com