Iran : des "patrouilles de moralité" à nouveau déployées pour arrêter les femmes non voilées

Un an et demi après le début des manifestations "Femme, vie, liberté", des patrouilles de moralité ont à nouveau arrêté les femmes qui enfreignent les règles strictes de la République islamique d'Iran en matière de hijab. Des policiers en uniforme, des policières en tchador, et les célèbres fourgonnettes blanches utilisées pour transporter les femmes arrêtées vers les postes de police, ont été vues à Téhéran et dans le reste du pays. Une étudiante arrêtée ces derniers jours témoigne.

À deux reprises dans des discours récents, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, n'a pas mâché pas ses mots à propos du hijab. Le 3 avril, il a ainsi déclaré : "Le hijab est une obligation fondée sur la charia qui ne doit pas être abrogée [...]. Le hijab est également une obligation légale, et tout le monde doit respecter la loi." Le 10 avril, il insiste, dans un autre discours : "Nous ne voulons imposer la religion à personne, mais nous combattrons le non-conformisme."

Ces discours ont apparemment servi de base à Ahmad-Reza Radan, le chef de la police nationale de la République islamique, un ancien officier militaire connu depuis des années pour son imposition brutale des règles relatives au hijab. Le 11 avril, il a annoncé que la police allait sévir contre les femmes ne portant pas le hijab. "Les femmes doivent porter le hijab comme il se doit, sinon la police les confrontera conformément à la loi sur le hijab", a-t-il déclaré, ajoutant que la répression commencerait le 13 avril.

Des images d'arrestations diffusées en ligne


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