Iran: les grands enjeux de la présidentielle

Les Iraniens sont appelés à voter pour un nouveau président de la République islamique ce vendredi 28 juin. Un scrutin organisé dans l’urgence après la mort du président Raïssi, il y a un peu plus d’un mois. C’est également le deuxième rendez-vous électoral après le mouvement Femme Vie Liberté qui a fait trembler la République iranienne. Un contexte qui implique de nombreux défis pour les candidats en lice.

L’élection d’Ebrahim Raïssi en 2021, sans concurrent de taille autorisé à se présenter face à lui, avait marqué un tournant historique dans la marche du régime vers le totalitarisme. Après l’abstention record des législatives de février dernier – 59 %, selon les autorités iraniennes – le système politique iranien était ressorti plus discrédité encore. Cette année, la qualification d’un des candidats soutenus par les réformateurs a donc sonné comme une volonté de prouver que le jeu démocratique fonctionne toujours en Iran.

La tâche n’est pas facile, le candidat s’est lui-même présenté comme un réformateur conservateur. De nombreuses figures réformatrices ont annoncé lors des dernières législatives ne plus croire en la capacité de la République islamique de se réformer de l’intérieur. Une partie d’entre eux est d’ailleurs derrière les barreaux. De la même manière, une partie de la population a perdu confiance dans la capacité des dirigeants de changer les choses.


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