Guerre en Ukraine : les forces russes à l’offensive avant l’arrivée de l’aide américaine

La Russie est en train de “prendre pied sur le front est”, résume le Kyiv Independent. Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a reconnu dimanche 28 avril que la situation s’y était “détériorée”, les troupes russes, supérieures en armes et en soldats, ayant remporté des “succès tactiques” dans plusieurs zones.

L’armée ukrainienne est à la défensive depuis l’échec de sa grande contre-offensive l’été dernier et fait face à une reprise d’initiative russe après la chute de la ville forteresse d’Avdiïvka, dans l’Est, en février. Peinant à mobiliser de nouveaux soldats et confrontée au tarissement de l’aide occidentale, l’Ukraine a dû reculer récemment dans plusieurs secteurs, comme l’illustre la revendication dimanche par Moscou de la prise d’un nouveau village, Novobakhmoutivka, situé au nord-ouest de la ville d’Avdiïvka.

Le général Syrsky a aussi admis que les troupes ukrainiennes s’étaient retirées des localités de Berdytchi, Semenivka, et Novomykhaïlivka, et a également évoqué une “situation tendue” dans le sud du pays.

Le correspondant d’Al-Jazeera en Ukraine John Holman a expliqué que “les forces russes se concentraient sur plusieurs points différents de la ligne de front”, ce qui “leur donne l’initiative sur le champ de bataille”.

“Un à deux mois” d’attente avant l’arrivée de l’aide américaine

Autre point qui pourrait s’avérer inquiétant pour l’Ukraine : selon le général Syrsky, les forces ukrainiennes “surveillent de près une augmentation du nombre de troupes russes dans la région de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine”.

“La Russie tente de profiter de sa supériorité en termes d’effectifs et d’artillerie avant que les forces ukrainiennes ne reçoivent les nouvelles armes américaines dont elles ont tant besoin”, analyse le journaliste de la BBC George Wright. Mais ces dernières “doivent encore arriver sur les lignes de front, où les troupes ukrainiennes luttent depuis des mois contre une pénurie de munitions, de troupes et de défense aérienne”, rappelle-t-il.

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