Guerre à Gaza : Israël évoque la présence d’otages à Rafah pour justifier une offensive

Des enfants sur des immeubles détruits à Rafah, ville où Israël envisage depuis plusieurs semaines de lancer une offensive, ici le 9 avril 2024.
- / AFP Des enfants sur des immeubles détruits à Rafah, ville où Israël envisage depuis plusieurs semaines de lancer une offensive, ici le 9 avril 2024.

INTERNATIONAL - Israël aurait-il trouvé comment justifier son offensive tant contestée ? Tsahal a affirmé ce dimanche 14 avril que des otages enlevés lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sont retenus à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où Israël s’est dit déterminé à mener une offensive militaire.

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« Nous avons également des otages à Rafah et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les ramener chez eux », a déclaré le porte-parole de l’armée Daniel Hagari. Une offensive sur Rafah est redoutée par la communauté internationale qui craint pour la sécurité des quelque 1,5 million de Gazaouis qui y sont réfugiés.

Cette déclaration intervient après des semaines de menace d’une opération militaire israélienne à Rafah, où se trouverait le dernier grand bastion du Hamas selon Tsahal, et au lendemain d’une attaque massive de drones iranien contre Israël. La communauté internationale est intervenue en masse pour soutenir le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et le monde entier craint désormais une riposte qui embraserait la région.

33 000 morts selon le Hamas

Pendant ce temps, la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit à Gaza, l’armée israélienne affirmant que l’attaque iranienne ne la fera pas dévier de ses objectifs. « Même quand nous étions attaqués par l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l’Iran », a déclaré dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne. Il a annoncé l’envoi dans les prochains jours de deux brigades de réserve supplémentaires pour combattre dans le territoire palestinien assiégé.

Le ministère de la Santé du Hamas a recensé dimanche 43 morts en 24 heures, portant à 33 729 le nombre de tués, en majorité des civils, dans les opérations militaires israéliennes.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, qui a entraîné la mort de 1 170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent retenues à Gaza dont 34 sont mortes, d’après des responsables israéliens.

Dimanche, le Mossad, le service de renseignement israélien, a affirmé que le Hamas avait « rejeté les grandes lignes » du plan négocié en vue d’une trêve par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis. Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu définitif.

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