La grande tache rouge de Jupiter serait bien plus jeune qu'on ne le pensait

On la croyait âgée de près de quatre siècles. Mais la grande tache rouge de Jupiter, la plus grande tempête du Système solaire qui dépasse en longueur le diamètre la Terre, serait beaucoup moins ancienne que ce que les astronomes ont longtemps imaginé…

Unique dans le Système solaire et l’un de ses plus beaux joyaux, la grande tache rouge de Jupiter fascine les astronomes par ses caractéristiques hors normes. Avec ses quelque 14.000 kilomètres de longueur, cet anticyclone dépasse ainsi le diamètre de la Terre. S’enracinant à plus de 300 kilomètres sous les plus hauts nuages de la planète jovienne, elle serait ainsi cent fois plus profonde en moyenne que nos océans. En périphérie, les vents soufflent par ailleurs à plus de 450 km/h !

La grande tache rouge de Jupiter photographiée en 2018 par la sonde américaine Juno.
La grande tache rouge de Jupiter photographiée en 2018 par la sonde américaine Juno.

La grande tache rouge de Jupiter photographiée en 2018 par la sonde américaine Juno. Crédits : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS

Une exceptionnelle longévité

Mais ce phénomène météorologique intrigue aussi par son âge, son exceptionnelle longévité. Il existerait, en effet, depuis au moins le milieu du 17e siècle, période où l’astronome savoisien Jean-Dominique Cassini (par la suite naturalisé français) commença à l’observer avec son télescope. Et serait ainsi le plus grand mais aussi le plus ancien vortex du Système solaire !

A titre de comparaison, la tempête la plus longue jamais enregistrée sur Terre – baptisée Freddy et alimentée par des vents soufflant à plus de 220 km/h – aura duré 37 jours, début 2023, dans l’océan Indien.

Peinture datant de 1711 où la \
Peinture datant de 1711 où la \

Peinture datant de 1711 où la "tache permanente" de Jupiter est représentée. Crédits : A. Sanchez-Laveda et al.

Lire aussiLa grande tache rouge de Jupiter plus durable qu'imaginé

Une somme de documents analysés

C’est, du moins, ce que les scientifiques ont longtemps imaginé. Car des chercheurs espagnols ébranlent cette idée communément admise. Publiés dans la revue Geophysical Research Letters, leurs travaux les poussent à conclure que l’œil rouge de Jupiter (dont la couleur résulterait de réactions chimiques entre certains composés remontant des profondeurs de la géante gazeuse et les rayonnements ultraviolets du Soleil) ne serait pas le même que celui découvert en 1665 par Jean-Dominique Cassini !

Pour cela, ils ont réuni et analysé quantités de documents hist[...]

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