La gestion des excréments sur la Lune n'est pas une mince affaire

Une pensée pour Frank Borman. | Colourblind Kevin via Unsplash
Une pensée pour Frank Borman. | Colourblind Kevin via Unsplash

Le saviez-vous? Buzz Aldrin fut le premier être humain à faire pipi sur la Lune –mais il n'a pas vraiment fait pipi «sur» la Lune, puisque c'est sa couche-culotte qui a tout absorbé. Reste que si l'humanité venait à prendre un peu plus ses quartiers sur le satellite terrestre, il deviendrait nécessaire de savoir comment gérer la question des besoins naturels sans avoir besoin de passer par la case Pampers.

En matière d'exploration spatiale, aucun sujet n'est anecdotique. C'est pourquoi le magazine américain Wired consacre un long article à l'épineux dossier de la prise en charge des excréments humains sur le sol lunaire. On apprend par exemple que les équipages des missions du programme Apollo ont laissé sur la Lune pas moins de 96 sacs de déchets, dont le contenu est en partie constitué d'urine et de matière fécale –et ce n'est vraiment pas anodin.

Décidément, nous ne savons pas laisser le moindre endroit dans le même état de propreté que celui dans lequel nous l'avons trouvé. Il va falloir faire quelque chose, comme le souligne Melissa de Zwart, professeure à l'université d'Adélaïde et experte en droit de l'espace: «S'il doit y avoir des humains vivant en permanence sur la Lune, vous ne voulez pas que des sacs de caca traînent.»

Mais notre tendance à semer nos excréments un peu partout (en montagne comme sur la Lune) pose aussi problème par d'autres aspects. Le développement potentiel de toute une vie microbienne intéresse les spécialistes autant qu'il les inquiète. Certains se demandent s'il n'aurait pas été judicieux d'en profiter pour étudier l'évolution des populations de microbes provenant de l'urine et de la matière fécale des astronautes.

Protocole fantôme

C'est dans cette optique que Mark Lupisella, responsable des explorations et des investigations au Centre de vol spatial Goddard de la NASA, propose de mettre en route une mission robotique qui vise à récupérer…

Lire la suite sur Slate.fr