Ce n'est pas le crash d'un astéroïde géant qui a tué les dinosaures

Il y a 66 millions d’années, la Terre a été plongée dans la nuit pendant près de deux ans. | engin akyurt via Unsplash
Il y a 66 millions d’années, la Terre a été plongée dans la nuit pendant près de deux ans. | engin akyurt via Unsplash

Qui aurait pu imaginer que la poussière soit la cause de la disparition des dinosaures? C'est pourtant ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique Nature. Il y a 66 millions d'années, un astéroïde s'est bel et bien écrasé dans l'océan Atlantique, près de l'actuelle ville portuaire de Chicxulub, au Mexique. Mais «le crash n'est pas vraiment ce qui a causé la mort des dinosaures», explique le paléontologue Stephen Brusatte à BBC Science Focus.

Après le choc, l'astéroïde de 12 kilomètres de diamètre a libéré de fines poussières de silicate, qui ont elles-même entraîné le refroidissement soudain de la Terre. Les rayons du soleil ne pouvant plus traverser l'atmosphère pendant près de deux ans, la photosynthèse par les plantes est alors devenue impossible. «Les écosystèmes se sont effondrés comme des châteaux de cartes», conclut le paléontologue. Sans plantes à manger, les herbivores en ont pâti. Peu à peu, toute la chaîne alimentaire s'est effondrée, dont les dinosaures.

Quinze ans de poussière dans l'atmosphère

Différentes théories ont été émises au fil des années à ce sujet. Pour le professeur de l'Université de Tokyo Kunio Kaiho, ce n'était pas la diffusion de silicate dans l'atmosphère mais bien le soufre et la suie libérés lors de l'impact, provoquant d'importants incendies, qui auraient causé l'extinction des dinosaures. Si cette hypothèse a depuis été réfutée, les travaux du chercheur restent utiles pour comprendre les différents modèles climatiques qu'a connus la Terre au fil des millénaires.

«Nous pouvons inclure ces facteurs à nos modèles et analyser les conséquences: que se passe-t-il lorsqu'une énorme quantité de soufre, de suie ou de dioxyde de carbone est relâchée? Nous pouvons tester ces hypothèses et en apprendre davantage sur la composition chimique de notre atmosphère», souligne Sean Gulick, géologue à l'Université du Texas à Austin dans un…

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