Géorgie: un manifestant contre le projet de «loi russe» libéré après un an de prison

En Géorgie, la grogne continue d’agiter une partie de la population qui s’oppose au projet du gouvernement d’adopter une loi dite sur « la transparence de l’influence étrangère », qualifiée de « loi russe » par ses détracteurs. Ce mercredi 24 avril, la présidente Salomé Zourabichvili, qui s’oppose au gouvernement contrôlé par l’oligarque Bidzina Ivanichvili, a pardonné le jeune Lazare Grigoriadis, récemment condamné à neuf ans de prison pour avoir prétendument attaqué la police lors des manifestations contre ce même projet de loi en mars 2023.

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

En Géorgie, il aura fallu le pardon présidentiel pour sortir Lazare Grigoriadis, 22 ans, des griffes de la justice. Cette condamnation était politiquement motivée, selon les défenseurs des droits de l’homme.

La présidente Salomé Zourabichvili, désormais en guerre ouverte contre le gouvernement, a signé sa « lettre de pardon » ce mercredi 24 avril après-midi, invoquant un manque de preuves suffisantes pour lui infliger neuf ans de prison. Lazare Grigoriadis était libéré peu après.

Cette loi, inspirée de la Russie, s’accompagne de tout un discours critiquant l’Europe pour sa soi-disant « décadence », et promeut un traditionalisme lui aussi inspiré de la Russie de Vladimir Poutine.

C’était aussi une façon d’intimider les manifestants pro-occidentaux, dont ceux qui sont à nouveau dans la rue depuis une semaine, après que le parti au pouvoir a décidé coûte que coûte de faire passer ce que ses détracteurs appellent la « loi russe ».


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