France - Pays-Bas: Rabiot ailier gauche, un 4-4-2 étonnant... Deschamps justifie ses choix pas forcément payants

L’équipe de France n’est pas vraiment plus avancée. Après le match nul entre les Bleus et les Pays-Bas, ce vendredi soir (0-0), tout reste à faire dans le groupe D, où la première place se jouera lors de la dernière journée, mardi prochain.

Après la victoire inaugurale contre l’Autriche en début de semaine (1-0), Didier Deschamps avait décidé d’opérer plusieurs choix forts ce vendredi. Le premier d’entre eux a été de préserver Kylian Mbappé, resté sur le banc face aux Néerlandais après avoir été victime d’une fracture du nez il y a quatre jours.

"C'était plus sage que Mbappé reste sur le banc", s’est défendu le sélectionneur des Bleus en conférence de presse. "Je n'ai pas fait de bluff avec Kylian. Ça va mieux. Chaque jour qui passe est un jour de gagné. Si ça avait été un match décisif, j'aurais réfléchi différemment. Chaque jour qui passe, on se rapproche d'une consolidation. Aujourd'hui, c'était plus sage qu'il reste sur le banc."

Sans son capitaine, arme offensive N°1 des Bleus, Deschamps avait repensé son animation. Le technicien en a ainsi profité pour revenir au dispositif qui avait mené la France à son deuxième sacre mondial en 2018, un 4-4-2 avec Adrien Rabiot à gauche dans le rôle qu'avait tenu Blaise Matuidi en Russie.

Deschamps: "Je suis satisfait de ce qu'a fait mon équipe ce soir"

Dans un poste qui n’est pas le sien, le milieu de terrain de la Juventus a été précieux par son activité, notamment dans le contre-pressing. Mais il a eu du mal à peser offensivement, à l’image de Marcus Thuram, à qui Deschamps avait renouvelé sa confiance en attaque.

"Le seul regret c'est de ne pas avoir eu d'efficacité", a analysé Deschamps, visiblement satisfait de son animation offensive. "On a eu des occasions franches, mais sans marquer on ne peut pas gagner. Je suis satisfait de ce qu'a fait mon équipe ce soir, mis à part ce manque d'efficacité."

En incorporant un milieu défensif supplémentaire, Aurélien Tchouaméni, pour suppléer Mbappé, Deschamps avait clairement affiché ses ambitions: rester bien groupé et ne pas laisser d'espaces aux attaquants bataves. Résultat: les Bleus n'ont pas souvent été inquiétés par les Oranje, vainqueurs dans la douleur de la Pologne (2-1) dimanche, et la maîtrise a été globalement tricolore.

"Il y a beaucoup de points positifs", a insisté le sélectionneur en conférence de presse, après avoir estimé sur M6 que les Pays-Bas avaient été "plus prudents que d'habitude".

"C'est dur pour tout le monde mais on y est sur le plan mental, l'état d'esprit, la capacité de créer du danger et des occasions", a poursuivi le sélectionneur. "La solidité est importante mais pour gagner il faut marquer." Voilà clairement un axe de progression dans l’optique du dernier match de poule contre la Pologne, mardi (18h).

Article original publié sur RMC Sport