La solitude de la fin de règne

Connaissez-vous cette implacable loi de l'Histoire qui frappe les individus ayant conquis le pouvoir seuls ou presque ?  - Credit:Jacques Witt/SIPA
Connaissez-vous cette implacable loi de l'Histoire qui frappe les individus ayant conquis le pouvoir seuls ou presque ? - Credit:Jacques Witt/SIPA

Mardi soir, pour son troisième match de l'Euro 2024, la France n'a pas fait mieux qu'un match nul (1-1) contre la Pologne. L'unique but a été inscrit par Kylian Mbappé… sur pénalty. Les Bleus ont beau être qualifiés pour les huitièmes de finale, il y a quelque chose qui cloche. Certes les matchs de la sélection nationale suscitent toujours autant d'engouement chez les Français (ils étaient 9,35 millions hier soir devant leur télévision), mais le jeu proposé par l'architecte de l'équipe de France, Didier Deschamps, laisse pantois. En poste depuis 2012, le sélectionneur s'est-il embarqué dans le tournoi de trop à la tête des Bleus ? C'est la question que de nombreux fans se posent. Quoi qu'il en soit, en fin politique, il a déjà sécurisé son contrat jusqu'en 2026 et il y a fort à parier qu'il choisisse de l'honorer jusqu'au bout, quitte à marcher seul.

MACRON ISOLÉ. Cette solitude de fin de règne est partagée par notre président de la République, Emmanuel Macron. Une fin de règne symbolique, bien entendu, depuis l'annonce, le dimanche 9 juin, de sa volonté de dissoudre l'Assemblée nationale. Depuis lors, le président de la République expérimente une implacable loi de l'Histoire qui frappe les individus ayant conquis le pouvoir seuls ou presque : être trahis avec d'autant plus de décontraction qu'ils terminent comme ils ont commencé, solitaires. Gabriel Attal s'est affranchi, Bruno Le Maire également. Quant à Emmanuel Macron, il ne lui reste plus beaucoup de [...] Lire la suite