Euro 2024: Riolo pointe les "failles" qui apparaissent dans "l’édifice bâti par Deschamps" en équipe de France

Les sourires, les blagues et les accolades du début de rassemblement ont laissé place à une atmosphère un peu moins euphorique. Au terme d’un premier tour décevant à l’Euro 2024, l’ambiance ne semble pas aussi bonne que d’habitude en équipe de France. Certains remplaçants, qui n’ont pas disputé la moindre minute dans le tournoi, sont mécontents de leur sort en Allemagne. Ils ont l’impression d’être moins considérés par Didier Deschamps, qui annonce ses compos d’équipe en petit comité, en s’adressant surtout aux titulaires. De quoi créer un certain malaise au sein des troupes, à l’heure de préparer le huitième de finale contre la Belgique, prévu lundi 1er juillet à Düsseldorf (18h).

Une partie de l’effectif estime aussi que les séances d’entraînement proposés outre-Rhin par Didier Deschamps et son staff manquent de consistance. Un sentiment renforcé par les résultats poussifs des Bleus, qui ont terminé deuxièmes du groupe D en battant de justesse l’Autriche (1-0), avant de concéder le nul face aux Pays-Bas (0-0) et contre la Pologne (1-1). Sans inscrire le moindre but dans le jeu.

"Je ne sais pas si un entraîneur peut durer si longtemps"

"Ça traduirait une ambiance pas aussi bonne que d’habitude, observe Daniel Riolo. La vie du groupe et le caractère de l’équipe, c’est ce qui a toujours fait la force de cette équipe de France, en tout cas la force de Deschamps. Plus que le jeu, c’est d’abord la volonté de ce groupe de défendre ensemble, pas d’attaquer ensemble puisqu’ils attaquent peu, mais de résister à n’importe quel adversaire. Et surtout de faire peur, avec un mental hors-normes. Et là, on découvrirait qu’il commence à y avoir des failles dans l’édifice monstrueux bâti par Deschamps depuis douze ans."

Le membre de l’After Foot sur RMC s’interroge sur la longévité de Didier Deschamps, qui a pris la tête des Bleus en 2012: "Douze ans, c’est long. Douze ans d’un discours, d’une façon de faire, de motivation, de discussions dans le vestiaire. Moi, je ne sais pas si un entraîneur peut durer si longtemps. Même s’il a d’énormes qualités, au bout d’un moment, le discours et le renouvellement est compliqué. C’est l’usure du pouvoir, comme pour un président. Quand tu es à ce point au milieu d’un contexte populaire comme le football, avec les médias et les joueurs, je trouve qu’être rester douze ans, c’est déjà énormissime. Moi, j’ai toujours pensé que c’était trop."

Article original publié sur RMC Sport