Comment la France mit le feu à la mer de Chine

Soldats philippins sur l'île de Pag-asa, surveillant un navire garde-côte.  - Credit:Aaron Favila/AP/SIPA / SIPA / Aaron Favila/AP/SIPA
Soldats philippins sur l'île de Pag-asa, surveillant un navire garde-côte. - Credit:Aaron Favila/AP/SIPA / SIPA / Aaron Favila/AP/SIPA

La réponse de Pékin ne s'est pas fait attendre. Ce jeudi 11 avril, Joe Biden a reçu le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, et le président philippin, Ferdinand Marcos Jr., à Washington, martelant que les alliances des États-Unis dans le Pacifique sont « blindées » – une manœuvre pour dissuader la Chine de harceler les Philippines autour des îles Spratleys. Le même jour, l'ambassade de Chine à Manille a revendiqué dans un commentaire envoyé à des médias locaux sa « souveraineté » sur des îlots pourtant habités par des Philippins, comme celui de Pag-asa, qui abrite une petite communauté de 200 civils. Comme pour prouver ce fait, lundi 8 avril, un navire de garde-côte chinois avait approché Pag-asa à seulement 3,2 milles marins, pénétrant sans autorisation et en profondeur dans les eaux territoriales (12 milles marins) normalement garanties par le droit de la mer aux Philippines. Ces nouveaux incidents font douter que les tensions retombent, alors qu'un incident grave risquerait de déboucher sur une crise majeure entre superpuissances.

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Longtemps, pourtant, ces cailloux situés à plus de 1 000 kilomètres au sud des côtes chinoises n'ont intéressé personne – ni l'empire du Milieu ni aucun des États riverains plus proches de l'archipel des Spratleys, Vietnam, Philippines, Indonésie, Malaisie, Brunei, etc. La plupart n'étaient que des bancs de sable ou des récifs, pour beaucoup n [...] Lire la suite