Françoise Hardy, une icône yéyé, vraiment ?

Françoise Hardy à Saint-Tropez, en 1964, en plein essayage de chapeaux pour une séance photo.  - Credit:DALMAS/SIPA / SIPA
Françoise Hardy à Saint-Tropez, en 1964, en plein essayage de chapeaux pour une séance photo. - Credit:DALMAS/SIPA / SIPA

15 octobre 1963, le visage de Françoise Hardy, regard de biche sous une épaisse frange brune, s'expose en gros plan en couverture de Salut les copains, le magazine des yéyés lancé par Daniel Filipacchi, dont elle s'éprendra du photographe Jean-Marie Périer… Son tube « Tous les garçons et les filles » passe en boucle à la radio, entre Johnny et Sylvie Vartan. La jeunesse d'après-guerre qui twiste en jean ou minijupe et ne rêve que d'amour et d'amitié est conquise.

La chanteuse, disparue ce mardi 11 juin à l'âge de 80 ans, est une yéyé girl, au panthéon du mouvement avec Sylvie Vartan, Sheila et France Gall. Jean-Pierre Pasqualini, spécialiste de la chanson française et directeur des programmes de Melody TV, l'a suivie depuis cette époque comme spectateur, puis professionnellement depuis les années 1980 en tant que journaliste.

À LIRE AUSSI Mort de Françoise Hardy : ces 9 chansons d'amour inoubliables de son répertoireLe Point : Pourquoi Françoise Hardy est-elle d'emblée cataloguée yéyé ?

Jean-Pierre Pasqualini : Quand Voguela signe, en 1962, après son passage au Petit Conservatoire de la chanson, qui n'est pourtant pas très yéyé (Mireille, qui l'a ouvert, a ramené le jazz en France avec Charles Trenet dans les années 1930 et n'est pas très fan de yéyé), la maison de disques lui impose une chanson twist pour son premier disque : « J'suis d'accord ». Elle ne sait pas twister, elle n'a jamais vraiment aimé danser, elle se trouvait gauche. Finalement, c'est la fac [...] Lire la suite