François-Xavier Bellamy n'a "jamais choisi Emmanuel Macron" lors des élections présidentielles

Sur France inter ce lundi, François-Xavier Bellamy s'est félicité de n'avoir pas voté pour Emmanuel Macron lors des deux dernières élections présidentielles. La veille, c'était à sa numéro 2 sur les listes européennes, Céline Imart, de s'en vanter.

"Moi je n'ai pas non plus voté pour Emmanuel Macron parce que je n'ai jamais cru au macronisme. Je n'ai jamais choisi Emmanuel Macron dans les candidatures qui étaient présentées aux élections présidentielles", a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron à travers le "en même temps" est "l'incarnation de la confusion", considère le candidat Les Républicains aux élections européennes.

Secret de l'isoloir

Mais alors pour qui le philosophe au score de 8,48% aux Européennes de 2019 a voté au second tour de la présidentielle de 2022 qui opposait Emmanuel Macron à Marine Le Pen? Malgré l'insistance de la journaliste Sonia Devillers, l'eurodéputé sortant ne répond pas à la question. "On ne va pas rompre le principe de l'isoloir", s'échappe-t-il.

François-Xavier Bellamy préfère expliquer que les Français ne sont "pas enfermés dans un second tour perpétuel de l'élection présidentielle" et qu'"on voudrait nous faire croire que la seule offre politique dans ce pays c'est En Marche contre Marine Le Pen".

"Mais ce n'est pas vrai!", s'agace la tête de liste. "Le vrai clivage européen, c'est ce qui distingue la gauche et la droite, c'est le vrai clivage politique".

"Ni en 2027 ni en 2022"

La veille, Céline Imart s'est dit "fière plus que jamais de n'avoir jamais voté Emmanuel Macron" lors du lancement de la campagne de son parti pour les élections européennes dimanche 24 mars.

"Ni en 2017, ni en 2022", a-t-elle déclaré sous les applaudissements nourris des poids lourds Républicains.

La médiatique agricultrice du Tarn et candidate aux européennes a fustigé "les palabres" et "les collectifs par douzaine" de la macronie, "mais rien, rien pour la France et l'avenir de nos enfants", a-t-elle déploré.

Les discours qui se sont succédé pendant cette séquence de lancement ont fait du duel Macron-Le Pen, la cible principale des Républicains.

Les LR ou "l'extrême droite en arrière-pensée"

À Renaissance, la phrase de la numéro 2 sur la liste LR aux Européennes n'est pas passée inaperçue ce dimanche.

"Ah. Donc entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les premiers candidats de la liste LR aux Européennes ont préféré prendre le risque de l’extrême droite", a constaté Nathalie Loiseau sur X (ex-Twitter).

"Combien de Républicains sincères approuvent cette dérive?", a fait mine d'interroger l'ancienne tête de liste du parti présidentiel aux Européennes de 2019.

"La différence entre la droite d’opposition et l’extrême droite, c’est la différence entre une arrière-pensée et une pensée!", s'est exclamé de son côté le député du Val-de-Marne, Mathieu Lefèvre sur X également.

Article original publié sur BFMTV.com