Extrême gauche, extrême droite, extrême centre: de quoi parle-t-on?

Alors qu’Emmanuel Macron a revendiqué il y a peu l’étiquette d’extrême centre, la formule « les extrêmes » en est venue à définir indifféremment un vaste espace politique, à sa droite comme à sa gauche. Qu’en est-il vraiment ?

Nombre de démocraties occidentales connaissent une forme de bipartisme. Les débats de chaque camp ont parfois lieu à l'intérieur même des deux grandes familles rivales, démocrates et républicains aux États-Unis, conservateurs et travaillistes au Royaume-Uni. En France, la droite gaulliste, plus homogène idéologiquement, a souvent dû compter avec ses alliés libéraux ou centristes. La gauche socialiste en a fait de même avec les écologistes et les communistes. Le recul spectaculaire de ses deux rivaux historiques a été accompagné d’une recomposition du paysage politique.

On assiste d’une part à une ascension du RN. De l’autre, une partie de la gauche se rassemble autour de la France insoumise, dont les inspirations sont multiples et la culture politique souvent déroutante. Entre les deux, depuis 2017, une majorité s’est construite autour de la figure d’Emmanuel Macron, elle aussi en rupture avec le paysage de la Ve République. Ces trois blocs antagonistes se sont vus adjoindre – et ont très rarement revendiqué – le qualificatif d’extrême. Au-delà des usages politiques et médiatiques d’un tel adjectif lors des élections législatives de 2024, il convient d’en faire l’Histoire et d’en vérifier la pertinence au cas par cas.

Toute la gauche serait-elle d'extrême gauche ?


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