Européennes : pourquoi les partis dramatisent les enjeux

Dans les axes de campagne des partis, l’Europe elle-même a été le parent pauvre d’une campagne au rabais.  - Credit:Vernier Jean-Bernard / Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA
Dans les axes de campagne des partis, l’Europe elle-même a été le parent pauvre d’une campagne au rabais. - Credit:Vernier Jean-Bernard / Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA

Quels qu'en soient les résultats, les élections européennes auront été un double échec. De ce moment démocratique important on aura finalement fort peu parlé. Dans les axes de campagne des partis, l'Europe elle-même a été le parent pauvre d'une campagne au rabais.

Une étude de la Fondation Jean-Jaurès révèle ainsi une campagne franco-centrée. Entre le 1er avril et le 3 mai, la médiatisation des élections européennes est de 23 % inférieure en volume de sujets télé/radios diffusés et d'articles publiés par rapport à la couverture observée en 2019.

Les principales têtes de liste aux élections européennes dans l'Hexagone ont été très peu visibles des Français depuis 2019, hormis Jordan Bardella (Rassemblement national, RN) et Marion Maréchal (Reconquête !). Soit une présence dans moins de 1 % des 3 647 sujets et publications analysés.

On peut également souligner que les Français comptent parmi les derniers du même panel quant à leur intention d'aller voter aux élections européennes : 52 % des Français déclarent qu'il est probable qu'ils participent, contre 60 % des Européens, 61 % des Allemands ou encore 67 % des Polonais.

La place de la politique dans les médias

À qui la faute ? Aux médias, sans doute, qui ont jugé le sujet fort peu vendeur. La couverture des élections devient un vrai problème démocratique. Les dernières élections locales ont été éclipsées par la crise du Covid ; les dernières élections présidentielles ont subi la concurrence médiatique féroce des [...] Lire la suite