Euro 2024: Deschamps ne voit "pas de remède miracle" à la maladresse chronique des attaquants de l'équipe de France

Les Bleus retrouvent ce lundi (18h) leurs meilleurs ennemis belges pour un premier (et peut-être le dernier) match couperet dans cet Euro 2024. Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, coutumier des clichés éculés vieux comme le football, ne manque jamais une occasion de rappeler que c’est désormais une autre compétition qui commence, "une compétition dans la compétition", histoire de faire oublier le nul piteux contre la Pologne (1-1) et les piètres prestations collectives de son équipe, sauvée par son assise défensive, en phase de poules.

Sans être complètement raté, le premier tour n’a pas permis de dissiper tous les nuages et encore moins de dégager un horizon, les Bleus s’étant en plus compliqué la tâche en terminant deuxième d’une poule qui les a fait basculer dans la partie de tableau la plus difficile, en compagnie de tous les autres favoris. Mais avant de se projeter sur les quarts, puis éventuellement la demi-finale, objectif fixé en début de compétition, l’équipe de France doit retrouver un certain allant, et ses attaquants améliorer leur rendement offensif pour franchir le premier écueil à Düsseldorf.

"Le bon geste au bon moment"

Une partie des reproches exprimés sur le jeu restrictif des Bleus tient aussi à la maladresse chronique de ses attaquants. "C’est le football", a éludé au micro de TF1, Didier Deschamps, qui feint de ne pas voir les carences de son équipe en termes de création depuis le début de la compétition. "Par moments, et ça arrive à une équipe, un joueur, et même de très grand buteur peuvent ne pas marquer pendant x temps", a-t-il froidement constaté auprès de l’émission Téléfoot. "Et pourtant, c’est leur point fort. Là, on est dans une période où on a une efficacité moindre, ce sont des périodes qui sont comme ça. Il n’y a pas de remède miracle, si ce n’est de faire le bon geste au bon moment, et avec la tranquillité nécessaire."

Les griefs sur la pauvreté du jeu pratiqué, qui accompagnent les prestations de l’équipe de France depuis que Didier Deschamps cornaque la sélection, le patron des Bleus les a toujours balayés, s’appuyant sur sa réussite dans les grands tournois et sa présence régulière dans le dernier carré (trois finales sur les quatre dernières compétitions disputées). Même certains cadres présents depuis plusieurs années ont fini par adhérer à ce pragmatisme, qui sacrifie le beau sur l’autel de l’efficacité. Avec ou sans la manière, les Bleus tenteront de jouer encore un mauvais tour aux voisins belges, lundi en huitième de finale de l’Euro 2024, à Düsseldorf. Premier stade fréquenté en Allemagne, la Merkur Spiel-Arena leur avait plutôt bien réussi contre l’Autriche (1-0) en ouverture de la compétition.

Article original publié sur RMC Sport