PSG-Dortmund: de capitaine échoué à une fiabilité retrouvée... le retour à point nommé de Marquinhos

Il a surgi de nulle part pour éviter le pire. Et maintenir les siens en vie. Alors que le Signal Iduna Park se préparait à exulter, Marquinhos s’est arraché pour venir contrer in-extremis une frappe de Julian Brandt, la semaine dernière, lors de la demi-finale aller de Ligue des champions entre Dortmund et le PSG (1-0).

Après une passe de Jadon Sancho entre les jambes de Lucas Beraldo, le milieu offensif du Borussia pensait avoir doublé la mise en ajustant Gianluigi Donnarumma dans la surface. Mais sa tentative a été enlevée au dernier moment par le capitaine parisien, auteur d’un sauvetage spectaculaire. A la 84e. Le genre de geste dont Marquinhos est capable lorsqu’il est en confiance. Et depuis quelques semaines, c’est clairement le cas. Surtout en C1.

Après de longs mois de doute, de relances fébriles et de sorties approximatives, le guerrier de Sao Paulo est de retour. Au meilleur moment pour Paris. Le cauchemar de Bernabeu semble enfin digéré, deux ans après le triplé renversant de Karim Benzema avec le Real Madrid en huitième de finale retour (3-1).

Malgré les critiques, les prestations décevantes et la remise en cause de son statut, l’international brésilien (84 sélections, 7 buts) n’a jamais lâché. Ses coéquipiers ont souhaité qu’il reste capitaine en début de saison (après deux votes effectués fin août au centre d’entraînement). Et il a su trouver les clés pour répondre à nouveau présent sur le pré...

Après une phase de poules en dents de scie face à Dortmund, l’AC Milan et Newcastle, le PSG est monté en puissance au fils des matchs couperets de Ligue des champions. Et Marquinhos aussi.

Excepté le huitième de finale retour chez la Real Sociedad (1-2), lors duquel il est resté sur le banc (il n’était pas à 100%), le Brésilien a été au rendez-vous à chaque fois. En jouant l’intégralité des rencontres, avec la hargne, le regard et la grinta de ses plus belles années parisiennes. Lors de la victoire à Monjtuic face au Barça, en quart de finale retour (1-4), le n°5 des Rouge et Bleu s’est notamment signalé par un sauvetage décisif dans la surface.

Le joueur le plus capé de l’histoire du PSG

Une intervention que "Marqui" a célébré en hurlant les deux poings serrés, un peu comme il l’avait fait face à ces mêmes Barcelonais il y a dix ans, lors d’un match de poules au Parc des Princes (3-2). De quoi confirmer son retour au plus haut niveau sous les ordres de Luis Enrique. Sa renaissance intervient au moment où il entre dans l’histoire en tant que joueur le plus capé du PSG, devant Jean-Marc Pilorget.

Un record pour lequel il a été mis à l’honneur après le nul face au Havre, le 27 avril en Ligue 1 (3-3). Avec un hommage de ses partenaires, un tour du stade et un discours au milieu de la pelouse. L’occasion de faire une promesse au public parisien: celle d’aller chercher la Ligue des champions, onze ans après son arrivée en provenance de l’AS Rome (31,4 millions d’euros).

Marquinhos affiche sa "confiance" avant de retrouver Dortmund

Il faudra pour ça renverser Dortmund, ce mardi, en demi-finale retour (21h sur RMC Sport 1) et effacer ainsi la défaite dans la Rhur. Ce sera le 441e match de Marquinhos avec le PSG. L’un des plus importants. Peut-être l’un des plus émouvants aussi. Malgré l’enjeu, le droitier d’1,83m (sous contrat jusqu’en 2028), qui devrait évoluer aux côtés de Lucas Beraldo en l’absence de Lucas Hernandez (blessé au genou), est apparu serein en conférence d’avant-match. Persuadé que son équipe a les moyens d'atteindre la finale (le 1er juin à Wembley).

"On ne sait pas ce qui va se passer mais la confiance vient du travail et de la sérénité acquise tout au long de la saison", a-t-il expliqué. "Ce n'est pas lié au résultat, c'est plus à ce qu'on a fait dans la préparation, ce que les supporteurs vont faire avec une énergie dans le stade, dans la ville (…) Le coach (Luis Enrique) insiste beaucoup en disant qu'un match dure 95 minutes, peut-être 120 minutes. Il faut être prêt pour le match émotionnellement et savoir ce qu'on doit faire sur le terrain, c'est ce qui donne la confiance et le calme à l'équipe." A l’image de son leader retrouvé.

Article original publié sur RMC Sport