Dénonciation calomnieuse : pourquoi Jonathann Daval pourrait être relaxé

Jonathann Daval à l'époque où il jouait encore les maris éplorés.   - Credit:Photo by SEBASTIEN BOZON / AFP
Jonathann Daval à l'époque où il jouait encore les maris éplorés. - Credit:Photo by SEBASTIEN BOZON / AFP

Un accusé peut-il tout se permettre ? Mentir à sa guise pour se tirer d'affaire ? Désigner en toute impunité un autre que lui ? Si cette attitude est condamnable sur le plan moral, la réponse ne va pas de soi d'un point de vue juridique. La question sera posée ce mercredi 10 avril, au tribunal correctionnel de Besançon (Doubs), devant lequel doit comparaître Jonathann Daval, condamné le 21 novembre 2020 à vingt-cinq ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia.

On se souvient que, cinq mois après être passé aux aveux, en janvier 2018, l'informaticien de Gray avait radicalement changé sa version des faits, se disculpant et mettant en cause sa belle-famille, notamment l'époux de la sœur d'Alexia, Grégory Gay. Devant le juge, en juin 2018, il accuse ainsi son ex-beau-frère d'avoir « étranglé » Alexia, en proie à une « crise hystérique », pour « la calmer », au cours d'une réunion de famille. Un « pacte familial » aurait ensuite été scellé pour étouffer l'affaire.

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C'est peu dire que ces accusations n'ont pas résisté longtemps aux éléments de l'enquête. Alors que les experts brossent de lui le portrait d'un homme « manipulateur, colérique, agressif » et « potentiellement dangereux », de nouveaux éléments accablent Daval. Le 21 octobre 2018, une bombe aérosol de mousse polyuréthane expansive est retrouvée chez lui ; le bouchon manque, et pour cause : il a été retrouv [...] Lire la suite