"Il y a de la colère, la ville est meurtrie": le maire de Châteauroux s'exprime après la mort de Matisse, 15 ans
"Il y a de la colère, c'est une ville meurtrie", a affirmé ce lundi 29 avril à BFMTV Gil Avérous, maire de Châteauroux (Indre). Il a également indiqué réaffirmer son soutien à la famille de la victime.
Un adolescent de 15 ans est mort ce samedi 27 avril, après avoir été poignardé de plusieurs coups de couteaux par un autre mineur. Dans un communiqué, le parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête pour tentative d'homicide volontaire.
"Quelque chose à changer dans la loi"
Selon Gil Avérous, "il y a de la colère parce qu'on se retrouve face à deux jeunes de 15 ans" et "un meurtrier qui avait déjà été interpellé les semaines précédentes et qui n'avait pas pu être incarcéré car ayant moins de 16 ans la législation française ne le permet pas".
"On va peiner à se remettre de ce drame", a ajouté le maire de la ville.
L'élu de Divers droite a également estimé qu'"il y a quelque chose à changer dans la loi", indiquant que cela relevait de la responsabilité du gouvernement et des parlementaires. "J'accueille avec beaucoup d'attente les déclarations de Gabriel Attal qui a dit vouloir travailler rapidement contre l'ensauvagement de notre société et particulièrement contre l'ultra-violence chez les adolescents".
De nouveaux éléments d'enquête
Selon les premiers éléments de l’enquête révélées par nos confrères de RMC, le suspect, actuellement en garde à vue, serait passé à l’acte après des violences et des insultes dont il aurait été victime en raison de ses origines afghanes.
Lors de l'incident, le suspect affirme en effet que Matisse lui aurait porté un coup de poing au visage, après l’avoir insulté. Ces éléments sont à ce stade confirmés par d’autres témoignages, selon une source policière, mais doivent encore être confirmés par les investigations en cours.
Devant les enquêteurs, le suspect a également précisé avoir déjà subi des faits identiques de la part de Matisse deux semaines auparavant. C'est notamment à cause de cela qu'il serait rentré chez lui, très énervé, sans parvenir à décolérer, dit-il.
En fin de journée, le suspect est ressorti de chez lui et a retrouvé la victime avec trois de ses copains installés dans une voiture épave. Après être passé dans un local commun et s’être saisi d’un objet tranchant, il a reconnu être allé directement vers Matisse pour lui porter des coups avec son arme, et qu’il l'avait poursuivie en courant pour le frapper à nouveau. Par ailleurs, selon les informations de RMC, la mère du suspect, pressentant la vengeance de son fils, l'a suivi lorsqu'il est ressorti du domicile en colère. Des témoins affirment l’avoir vue frapper Matisse alors qu’il était à terre, ce qu’elle nie en garde à vue, souligne à RMC une source proche de l’affaire.
C'est pour établir son éventuelle responsabilité dans cette affaire que cette femme de 37 ans a été placée en garde à vue dès samedi soir, a confirmé hier la procureure de Châteauroux dans un communiqué.