Mort de Matisse à Châteauroux: la droite et l'extrême droite mettent en cause la "politique migratoire"
"Aucune tolérance", "colère immense", "incompréhensible": plusieurs figures de la droite et de l'extrême droite ont critiqué lundi 29 avril la politique migratoire française, après la mort d'un adolescent de 16 ans dans une bagarre à l'arme blanche avec un autre mineur.
"La jeunesse française est la nouvelle victime d'une politique migratoire hors de contrôle et insensée qui fait rentrer chez nous des prédateurs qui mettent en danger notre sécurité et nos libertés", a affirmé Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, dans une vidéo publiée sur X ce lundi.
Un mineur de 15 ans, d'"origine afghane" selon une source proche de l'enquête, a été déféré ce lundi devant la justice, soupçonné d'être impliqué dans la mort de Matisse, du même âge à Châteauroux.
"Les échecs de notre système"
"C'est un francocide", a renchérit le fondateur de Reconquête!, Éric Zemmour, sur X. Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a pointé également "les échecs de notre système dans ce drame", le suspect ayant déjà été placé sous contrôle judiciaire il y a une semaine.
"Les Français veulent une révolution pénale et une vraie loi immigration", a-t-il insisté. "Quand un multirécidiviste est en liberté et commet un crime, c'est incompréhensible!", s'est indignée la sénatrice LR Agnès Evren. "Aucune tolérance, c'est la prison et l'avion !", a réagi le président des Républicains Éric Ciotti, toujours sur X.
Le suspect avait été mis en examen "pour des faits de nature correctionnelle" et placé sous contrôle judiciaire par un juge d'instruction le 22 avril, "seule mesure de sûreté prévue par le code de la Justice pénale des mineurs vu son âge, sans condamnation antérieure", selon la procureure de la République à Châteauroux.
Selon les premiers éléments de l'enquête, révélés par RMC et confirmés par BFMTV, le suspect - actuellement en garde à vue - serait passé à l'acte pour se venger, après des violences et des insultes, dont il aurait été victime en raison de ses origines afghanes. Devant témoins, Matisse aurait asséné un coup de poing au visage de R. après l’avoir insulté, le qualifiant de "fils de Ben Laden", "fils d’Afghan" et l’incitant à retourner dans son pays.
La mort de cet adolescent survient après plusieurs faits de violences entre jeunes qui ont fortement marqué l'opinion, comme le passage à tabac mortel à Viry-Châtillon de Shemseddine, 15 ans, près de son collège.