Décision de la CIJ sur Rafah : “la pression juridique sur Israël s’intensifie”

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné, vendredi 24 mai, à Israël de suspendre ses opérations militaires à Rafah, plus de sept mois après le début de la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre.

La plus haute juridiction de l’ONU, dont les décisions sont juridiquement contraignantes mais manque de mécanismes pour leur mise en œuvre, a également ordonné à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah entre l’Égypte et Gaza, qu’il a fermé après le lancement de son opération terrestre dans la ville début mai.

“La CIJ dit en substance : ‘OK, ça suffit’“, décrypte Alonso Gurmendi, spécialiste du droit international au King’s College de Londres, interrogé par Al-Jazeera. “Il s’agit d’une décision assez importante […] qui reflète, à mon avis, une perte de patience [à l’égard d’Israël].

Israël affirme avoir besoin d’entrer à Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, pour y anéantir les derniers bataillons du Hamas et sauver les otages, malgré les mises en garde internationales sur le sort des civils. Mais, la CIJ, saisie par l’Afrique du Sud qui accuse l’État hébreu de “génocide”, “a statué que (ses) objectifs de guerre violaient effectivement les droits des Palestiniens en vertu de la Convention sur le génocide”, explique la chaîne qatarie.

“Historique”

L’arrêt de la CIJ marque “un jour ‘historique’”, se félicite Al-Jazeera dans un autre article. “La décision de la CIJ est importante pour les Palestiniens qui, pendant des décennies, ont misé sur le droit international et se sont toujours sentis trahis. C’est un jour historique pour la Palestine, Israël, les États-Unis et l’Afrique du Sud.”

Le Hamas s’est félicité des arrêts de la CIJ, tout en déplorant que la Cour se limite “seulement à Rafah”.

Israël s’est défendu en affirmant qu’il “n’a pas mené et ne mènera pas d’opérations militaires dans la zone de Rafah qui créent des conditions de vie susceptibles de conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie”, selon un communiqué commun du ministère des Affaires étrangères et du Conseil de la sécurité nationale.

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