Agriculteurs en colère : autoroutes A6, A7, A13, A16, A19... Le point sur les perturbations prévues jeudi

La colère des agriculteurs continue de se propager à tout le territoire, avec des blocages qui touchent de nombreuses régions. Suivez la situation en live.

Nouvelle journée de colère des agriculteurs, qui poursuivent leurs opérations de blocage sur le réseau autoroutier de plusieurs régions. L'A62 dans le Tarn-et-Garonne, l'A7 entre Lyon et Avignon et l'A16 entre Beauvais et Paris sont les points les plus chauds.

La fille de l'agricultrice tuée sur un barrage en Ariège est décédée mardi soir des suites de ses blessures, elle avait 12 ans. Son père reste dans un état grave. Une cagnotte en ligne a été lancée pour venir en aide à la famille.

Deux syndicats agricoles ont été reçus mardi soir à Matignon : la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui évoquent des annonces vendredi.

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    Quelles perturbations jeudi ?

    Jeudi devrait être un jour symbolique avec les premières opérations menées par les agriculteurs en Île-de-France, rapporte RTL. Des opérations devraient être menées sur les Nationales 12, 20, 42, sur la Départementale 113 à hauteur de l’A13 notamment.

    Sur l'A16, qui relie Beauvais à Paris, le convoi se rapproche doucement de la capitale. L'axe devrait continuer à être perturbé jeudi. L'autoroute A1, qui relie Lille et Paris, sera coupée dans les deux sens au niveau de Seclin à partir de 10 heures, annonce ActuLille.

    Les autoroutes A6 et A19 seront aussi perturbées dans l'Yonne, rapporte France Bleu Auxerre, à l'appel de la FDSEA 89 et des Jeunes Agriculteurs. Deux grands convois vont se rejoindre pour paralyser les deux autoroutes.

    L'A35 qui dessert Strasbourg commence à être bloquée ce mercredi après-midi, et devrait l'être jusqu'à jeudi soir au moins, affirment des participants. Plus de 400 tracteurs sont sur place, rapporte l'Alsace.

    L'A7 devrait rester perturbée dans la Drôme, ainsi qu'au niveau de la sortie vers Montélimar, indique Le Dauphiné Libéré, tout comme la N7. La RN 113 et l'A54 seront aussi à éviter autour d'Arles, poursuit la Provence, qui annonce aussi des perturbations sur l'autoroute A51 dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur l'A54, à hauteur de Salon-de-Provence. Plusieurs mobilisations ont aussi lieu sur le réseau secondaire.

    En Bretagne, il n'y a pas d'autoroutes à bloquer mais plusieurs nationales devraient être perturbées, alors que les pêcheurs rejoindront le mouvement. Une grande manifestation est prévue à Rennes.

    À Bordeaux, la rocade restera bloquée au moins jusqu'à jeudi midi, rapporte Sud Ouest. Les blocages en place depuis plusieurs jours, notamment sur l'A62 à Agen, devraient rester en place, tout comme ceux des. A63, A 64 et A 89. L'autoroute A10, qui relie Bordeaux à Paris, est coupée à hauteur de Saintes (Charente-Maritime) et devrait le rester jeudi à en juger par l'équipement des agriculteurs.

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    Ce qu'il faut retenir :

    - La mobilisation s'étend avec des actions blocage sur les autoroutes des Hauts-de-France, sur la rocade de Bordeaux, à Beauvais dans l'Oise, sur l'autoroute A7 entre Lyon et Avignon ou encore en région Grand Est. D'ici vendredi, "85 départements vont mener des actions", prévient le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. Il n'est "pas question de venir empêcher" les blocages routiers a affirmé la porte-parole du gouvernement. La carte des perturbations dans cet article.

    - Deux syndicats ont été reçus mardi soir à Matignon, dont la Coordination rurale. Sa présidente annonce avoir eu "un engagement" de la part de l'exécutif, mais attend des précisions vendredi. Sa présidente Véronique Le Floc'h assure, mercredi 24 janvier sur Franceinfo, avoir obtenu de la part de l'exécutif un engagement sur la trésorerie, sans toutefois donner plus de précisions. "On a aussi insisté pour qu'ils reviennent sur les taxes GNR" (gazole non routier), a-t-elle ajouté.

    - La porte-parole du gouvernement a affirmé que le gouvernement a entendu "l'appel" des agriculteurs et va "continuer à y répondre", en faisant des annonces "dans les jours à venir", sans "tabou", a ajouté Prisca Thevenot. Le détail dans cet article.

    - La fille de l'agricultrice tuée sur un barrage routier en Ariège est elle aussi décédée, mardi soir, à l'âge de 12 ans. Son père est grièvement blesse. Une cagnotte de soutien à la famille doit être lancée. Plus d'infos dans cet article.

  • La préfecture ciblée à Agen

    Les agriculteurs réunis à Agen attendaient beaucoup d'une réunion de leurs représentants avec le directeur de cabinet du ministre Marc Fesneau, par visionconférence. Déçus, ils ont "déversé leur colère" sur la préfecture, qu'ils ont copieusement arrosé de lisier, mais aussi en mettant le feu à des bottes de pailles devant les grilles et en mettant des déchets agricoles dans la cour de la préfecture, par-dessus les grilles, le tout sous le regard de forces de l'ordre impassibles.

    Ensuite, l'un des leaders du mouvement a appelé les agriculteurs présents à "déverser leur colère" chez ceux qui les "emmerdent", avant de citer la MSA ou encore le Crédit Agricole, avant de retourner sur l'autoroute A 62, bloquée depuis plusieurs jours.

  • Changement d'ambiance à Agen

    L'ambiance n'est plus la même que celle des derniers jours à Agen, épicentre de la colère des agriculteurs. Jusqu'à présent, les forces de l'ordre avaient regardé de loin les agriculteurs déverser des tonnes de déchets devant les grilles de la préfecture, qu'ils entendaient "faire tomber coûte que coûte" dans la journée.

    Le dispositif de force de l'ordre apparaît désormais casqué et fait front entre les agroculteurs et les grilles de la préfecture, comme le montrent les images des journalistes sur place.

  • La "folie admnistrative" qui touche les agriculteurs

    Après les Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la crise agricole s'invite au menu des questions au gouvernement au Sénat. Le sénateur LR Laurent Duplomb "Ils n'acceptent plus le poids de cette folie administrative": le sénateur Laurent Duplomb interpelle Gabriel Attal sur la question des agriculteurs s'adresse à Gabriel Attal et dénonce la "folie administrative" qui touche les agriculteurs.

    "Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils ne comprennent plus ce que la France et son gouvernement veulent. Nourrir sans produire, cultiver sans culture, élever sans élevage", affirme-t-il lors des questions au gouvernement.

    Un "ras-le-bol" qui "existe et il faut l’entendre" répond Marc Fesneau.

  • Quand le gouvernement envoyait un char débloquer une autoroute

    Le gouvernement l'a rappelé, il n'est "pas question de venir empêcher" les blocages routiers a réaffirmé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, alors que plusieurs autoroutes sont fermées, entrainant un report sur le réseau secondaire et une hausse des accidents, notamment dans la Drôme.

    Une stratégique qui diffère avec l'action de l'État par le passé face aux blocages routiers. En juillet 1992, après une semaine de blocages sur l'A1 entre Lille et Paris, des blindés légers et même un char sont mobilisés pour déloger des routiers, comme le montre l'INA sur cette archive de France 3.

    En 2002, des routiers menacent de paralyser le pays. Nouveau ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy brandit une arme dissuasive: "un article du Code de la route exhumé par ses conseillers qui prévoit deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende en cas d'entrave ou de gêne à la circulation, mais aussi et surtout une peine complémentaire de "suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire", rapporte Le Figaro.

    En janvier 2018, près de 100 agriculteurs paralysent totalement la circulation de Castelsarrasin. La Dépêche du Midi raconte qu'"un escadron de gendarmes -environ de 75 militaires- empêche les militants de la FDSEA 82 de pénétrer sur l'A62. La tension a été vive avec des tentatives d'incursions d'engins chargés de fumier".

    Plus récemment, les militants de Dernière rénovation, qui ont bloqué à plusieurs reprises les périphériques de Paris ou de Toulouse, ont systématiquement été évacués par les forces de l'ordre au bout de quelques minutes.

  • Ce que l'on sait des occupants du véhicule qui a tué une agricultrice et sa fille

    Au lendemain du drame qui a coûté la vie à une agricultrice et à sa fille de 12 ans sur un point de blocage en Ariège, le procureur a donné de nouveaux éléments sur les trois occupants du véhicule qui a fauché cette famille.

    Ces trois personnes, un couple et une de leurs amies, tous de nationalité arménienne, résident à Pamiers et ont confirmé "avoir voulu se rendre chez une de leurs connaissances, habitant également en Ariège". Le conducteur a confirmé avoir "contourné le dispositif spécial de sécurité qui condamnait l’accès à la route nationale 20".

    Le conducteur a indiqué qu’il ne s’est "pas rendu compte à temps de la présence de la bâche noire qui recouvrait le mur de paille", et derrière laquelle se trouvait les victimes. Concernant le père de famille, les "soins se poursuivent", son pronostic vital n’est plus engagé en dépit de graves blessures.

  • Qui est Jérôme Bayle, l'une des figures du mouvement

    À chaque grand mouvement de contestation émerge une ou plusieurs figures de la mobilisation. Pour les agriculteurs, Jérôme Bayle est l'un des visages de cette contestation. Son portrait dans cet article.

  • Une "quarantaine" de revendications de la FNSEA publiées dans la journée

    Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a annoncé qu'une "quarantaine" de "revendications claires" seraient publiées d'ici la fin de journée pour mettre la pression sur le gouvernement, et obtenir des réponses rapides, sur France 2 ce mercredi matin.

    De son côté, la porte-parole du gouvernement a affirmé à la mi-journée que le gouvernement a entendu "l'appel" des agriculteurs et va "continuer à y répondre", en faisant des annonces "dans les jours à venir", sans "tabou", a ajouté Prisca Thevenot.

  • Une manifestation d'agriculteurs à Bruxelles

    C'est l'une des caractéristiques du mouvement de colère agricole : un mouvement européen, qui ne concerne pas que la France, mais aussi l'Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Roumanie. Nouvelle preuve de cette colère européenne, une manifestation se déroule ce mercredi à Bruxelles.

  • Un drapeau européen brûlé

    La colère des agriculteurs monte d'un cran, notamment à Agen. Après le ciblage d'un McDonald's dans lequel de la paille a été répandue, c'est un drapeau européen qui a été brûlé par les agriculteurs sur place, comme le montre une journaliste de Sud Ouest. Une image symbolique de la défiance vis-à-vis des normes imposées par Bruxelles, critiquées par les agriculteurs. L'Europe a détruit l'agricole française", justifie notamment un agriculteur.

  • Des annonces "dans les jours à venir", sans "tabou"

    À l'issue du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement a affirmé que le gouvernement a entendu "l'appel" des agriculteurs et va "continuer à y répondre", en faisant des annonces "dans les jours à venir", sans "tabou", a affirmé Prisca Thevenot. Plus d'informations dans cet article.

  • Pourquoi les politiques courtisent autant les agriculteurs ?

    Fabien Roussel (PCF) est sur un point de blocage, ce mercredi matin, aux côtés des agriculteurs, à Beauvais (Oise), pour échanger avec eux.

    Avant lui, Jordan Bardella (RN) est allé à la rencontre d'un agriculteur de Gironde ce week-end, et Marion Maréchal (Renconquête) et François-Xavier Bellamy (LR) sont attendus eux aussi aux côtés d'agriculteurs. Une profession très courtisée par les politiques en ces temps de colère.

    Pourquoi les politiques accourent au chevet des agriculteurs ? Les explications dans cet article.

  • Un McDonald's ciblé

    Les agriculteurs mobilisés à Agen sont déterminés à passer à l'action. Après avoir réitéré leur intention de "faire tomber les grilles de la préfecture coûte que coûte" et malgré le dispositif de CRS, ils ont ciblé un fast-food McDonald's, dans lequel un ballot de paille a été lancé, comme le montre une journaliste de Sud ouest.

    McDonald's est une cible récurrente des agriculteurs, en août 1999, José Bové et des agriculteurs démontaient un McDonald's en construction à Millau (Aveyron).

  • Les taxis aux côtés des agriculteurs ? Pas vraiment

    L'heure de la convergence des luttes ? Alors que des chauffeurs routiers ont participé à des blocages aux côtés des agriculteurs notamment sur l'autoroute A7, rapportait BFMTV, plusieurs journalistes rapportent que les taxis ont également rejoint le mouvement aux côtés des agriculteurs.

    Si des centaines de taxis manifestent en effet ce mercredi 24 janvier dans plusieurs villes comme à Toulouse, Albi ou à Agen, ils ne viennent pas officiellement en soutien aux agriculteurs. Comme le rapportent plusieurs médias comme La Dépêche du Midi, ou France Bleu, les taxis manifestent pour dénoncer la nouvelle convention, d’une durée de 5 ans, avec la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, et la revalorisation des tarifs, insuffisante selon eux, qui en découle. Autre motif de colère, il n’existe plus de plafond de remise au niveau national. Ainsi, désormais chaque caisse sera libre de négocier ou "d’imposer" son plafond.

    Des revendications loin de celles des agriculteurs.

  • Pourquoi les actions coups de poing des agriculteurs sont traitées avec indulgence par les politiques ?

    Blocage d'autoroutes, opérations péage gratuit, lisier et tripes jetés devant les préfectures, bâtiment administratif soufflé par une explosion... Les agriculteurs mènent depuis plusieurs jours des actions coups de poing dans plusieurs régions, sans que ces actions ne soient immédiatement condamnés par la majorité des responsables politiques, contrairement à d'autres mouvement sociaux.

    Un deux poids deux mesures notamment dénonce par le sénateur écologiste Yannick Jadot. "Les écologistes feraient le millième de ce qu'il se passe aujourd'hui ils seraient en prison et condamnés", a-t-il affirmé sur Public Sénat.

    Pourquoi les actions coups de poing des agriculteurs sont traitées avec indulgence par les politiques ? Éléments de réponse dans cet article.

  • Des CRS en nombre à Agen

    Changement d'ambiance à Agen (Lot-et-Garonne) où les agriculteurs ont déversé des tonnes de déchets agricoles devant les grilles de la préfecture mardi, et évoquaient leur volonté de "faire tomber less grilles de la préfecture".

    Les journalistes sur place rapportent qu'un dispositif de forces de l'ordre est beaucoup plus important que les jours précédents. Des remorques de déchets agricoles ont toutefois été déversées devant la préfecture ce matin.

  • 85 départements vont mener des actions d'ici vendredi

    Preuve que le mouvement de colère des agriculteurs, concrétisé tout d'abord dans le Tarn-et-Garonne, s'étend, le président de la FNSEA a annoncé ce mardi matin que d'ici vendredi, "85 départements vont mener des actions", sur les 96 départements métropolitains

  • Direction Paris pour les agriculteurs ?

    Les agriculteurs vont-ils prendre la direction de la capitale ? Le point de blocage le plus proche se situe à Beauvais, dans l'Oise, mais sur place, les agriculteurs ont bien l'intention de rejoindre la capitale. Régis Desrumaux, agriculteur et membre de la FDSEA de l'Oise, a assuré sur BFMTV que "si on n'a pas de réponses concrètes, on sera à Paris dans quelques jours".

    Un objectif partagé sur d'autres points de blocage. "On ira jusqu'à Paris s'il faut. On ira jusqu'au Champ-de-Mars, on le labourera", a promis Sébastien, céréalier, sur un barrage bloquant l'A7 dans la Drôme.

  • Le Salon de l'Agriculture menacé ?

    C'est un rendez-vous traditionnel des politiques pour aller à la rencontre d'une partie du monde agricole. Prévu fin février à Paris, le Salon de l'Agriculture pourrait bien être le lieu de la concrétisation des colères agricoles, si aucune réponse satisfaisante n'est apportée d'ici là.

    La présidence de la Coordination rurale a mis en garde : "Si aucune réponse n'est apportée rapidement, (l'es politiques) savent très bien que le Salon de l'Agriculture pourrait bien avoir chaud", a mis en garde Véronique le Floc'h, éleveuse laitière, sur BFMTV.

    Plus d'informations dans cet article

  • Le point sur les perturbations :

    Le réseau autoroutier est toujours la cible privilégiée des agriculteurs. Les perturbations se poursuivent notamment sur l'autoroute A7 entre Lyon et Avignon, au point que le préfet de région Auvergne Rhône-Alpes invite à différer tout déplacement.

    Des perturbations sont aussi en cours sur l'A62 dans le Tarn-et-Garonne, sur la rocade de Bordeaux où l'on enregistre au moins 300 véhicules rassemblés et plus de 10 km de bouchons, ou encore sur l’A2 vers Valenciennes (Nord). Le point complet dans cet article

  • Des annonces vendredi ?

    Deux nouveaux syndicats ont été reçus mardi soir à Matignon : la Coordination rurale et la Confédération paysanne. À l'issue de cette réunion, : la Coordination rurale évoque "un engagement" de la part de l'exécutif, mais attend des précisions vendredi.

    Sa présidente Véronique Le Floc'h assure, mercredi 24 janvier sur Franceinfo, avoir obtenu de la part de l'exéctif un engagement sur la trésorerie, sans toutefois donner plus de précisions. "On a aussi insisté pour qu'ils reviennent sur les taxes GNR" (gazole non routier), a-t-elle ajouté.

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct pour suivre l'évolution de la colère agricole, les blocages routiers et les réponses de l'exécutif à cette colère.