Agricultrice et sa fille tuées en Ariège: une cagnotte va être créée pour la famille

Devenu une figure du mouvement de protestation des agriculteurs, l'éleveur bovin Jérôme Bayle a annoncé qu'une cagnotte allait être mise en ligne et que des convois pour s'occuper de la ferme des victimes allaient être mis en place.

Une vive émotion et un élan de solidarité. Après la mort d'Alexandra, une éleveuse de 35 ans fauchée alors qu'elle participait à un barrage d'agriculteurs en colère en Ariège, et de sa fille de 12 ans, les manifestants ont fait part de leur envie de venir en aide à la famille et aux proches des deux victimes.

Sur BFMTV, Jérôme Bayle, éleveur de bovins devenu une figure du mouvement, explique avoir participé à un recueillement "avec (s)es amis agriculteurs ariégeois, nous étions très nombreux et tristes." Il a également annoncé la création d'une cagnotte.

"Quand je suis rentré le soir sur le barrage à Carbonne, j'ai demandé un appel à l’aide. On va créer une cagnotte pour aider la famille", déclare-t-il.

Comme l'avance encore l'éleveur, c'est en particulier Jean-Michel, mari et père des deux victimes, qui sera la cible de cette aide.

"Jean-Michel, son mari, ne pourra pas retravailler tout de suite. On n'a pas d’arrêts de travail dans l'agriculture, les animaux il faut qu'ils mangeant tous les jours. Il faut du monde pour soigner les animaux."

Convois

Selon Jérôme Payre, cet épisode noir du mouvement des agriculteurs a permis de "recréer cette solidarité agricole qui nous faisait défaut, qui faisait la force de notre métier." De fait, au dela de la cagnotte, de nombreux professionnels se sont proposés pour s'occuper temporairement de l'exploitation des victimes.

"Quand j'ai demandé aux agriculteurs de Haute-Garonne s'il fallait faire des convois pour aller sur la ferme d'Alexandre et aider la famille, ses amis pour travailler, j’ai énormément de gens qui sont venus me voir et m’ont dit ‘tu nous le dis, on est prêts à y aller’", ajoute-t-il.

Du côté de l'enquête, les trois occupants du véhicule incriminé, un homme et deux femmes de nationalité arménienne, ont été placés en garde à vue. Elles étaient sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), après avoir été déboutés de leur demande d'asile, selon une source proche de l'enquête.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Décès d'une agricultrice en Ariège: les occupants du véhicule étaient visés par une OQTF