La Chambre des représentants échoue encore à élire son speaker et s’enfonce dans la crise

“Voilà 100 ans” que le Congrès n’avait pas été paralysé de la sorte, note USA Today. La Chambre américaine des représentants a clos sa journée mercredi 4 janvier sans parvenir à élire son nouveau président, au terme de “deux journées [de vote] chaotiques et historiques”.

Chef de file des républicains à la chambre basse du Congrès depuis 2019, Kevin McCarthy a subi au total six revers depuis mardi, dont trois nouveaux mercredi, une situation rare au Capitole où le “speaker” de la Chambre avait, depuis 1923, toujours été élu dès le premier scrutin. Malgré le soutien que lui a apporté publiquement Donald Trump et les nombreuses concessions accordées au “Freedom Caucus” - la frange la plus conservatrice du parti conservateur -, l’élu californien ne parvient pas à obtenir les votes des républicains les plus à droite.

Après les six scrutins infructueux de ces deux derniers jours, les élus se sont accordés pour suspendre leurs débats jusqu’à jeudi midi heure locale “ce qui va donner plus de temps” à Kevin McCarthy pour “tenter de négocier et de remporter le soutien d’une partie des 20 parlementaires” qui ont jusqu’à présent rejeté sa candidature, précise le Los Angeles Times.

Malgré ses échecs, l’élu de Californie ne dispose pas de concurrent crédible. Pour Vox, l’un de scénarios de sortie de crise possibles pourrait être que Kevin McCarthy s’engage à faire de nouvelles concessions. Par exemple, “en acceptant de placer certains de ses ennemis à des postes importants dans les sous-comités”, note Vox.

“Ce sont les barbares qui commandent”

Cet échec “montre à quel point le parti républicain est brisé”, analyse le Washington Post. “L’incapacité des républicains de la Chambre à évaluer correctement le climat politique (et leurs propres vulnérabilités) lors des élections de mi-mandat de 2022 les a laissés avec une faible majorité au lieu de la “vague rouge” attendue. Résultat : cela a donné beaucoup de pouvoir à une bande de rebelles, dont le seul objectif […] semble être de faire sauter à la fois le parti et le Congrès pour leur propre profit”.

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