CARTE. Rennes, Angers, Lyon... Le point sur les blocages et manifestations des agriculteurs ce jeudi

La mobilisation des agriculteurs en colère se poursuit ce jeudi 1er février dans tout le pays, alors qu'un Conseil européen pourrait apporter des réponses décisives à la crise agricole.

Deux semaines après le début de leur mouvement, les agriculteurs en colère continuent d'occuper les routes dans tout le pays. Et attendant les éventuelles décisions qui seront prises à Bruxelles ce jeudi 1er février lors du Conseil européen, où Emmanuel Macron doit rencontrer les autres dirigeants des pays membres de l'UE.

BFMTV recense pour ce jeudi plus de cinquante points de blocages et de manifestations dans tout le pays.

Rennes, Lyon, Angers... encore des mobilisations ce jeudi

Nouvelle journée d'action dans plusieurs villes du pays ce jeudi 1er février, notamment à Rennes où 300 tracteurs, à l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, vont bloquer la capitale bretonne. Les manifestants vont partir occuper plusieurs routes de la ville, en particulier la rocade, jusqu'en début de soirée.

L'action sera similaire à Angers, dans les Pays de la Loire, où 300 tracteurs sont aussi attendus dans la ville. "Une opération d'ampleur", écrivent nos confrères du Courrier de l'Ouest, qui aura lieu en même temps que la mobilisation des enseignants. La préfecture du Maine-et-Loire invite ainsi la population à reporter ses déplacements. Le télétravail, quand il est possible, est recommandé.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, le "blocus" de Lyon se poursuit et les agriculteurs couperont les axes autour de la ville.

Paris encerclée, des agriculteurs en garde à vue

Sept points de blocage sont toujours en place en Île-de-France autour de la capitale, mais la situation a évolué au sud de Paris ce mercredi. Une brève intrusion a eu lieu dans l'enceinte du marché de Rungis, où des "dégradations" ont été commises, selon le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.

"Nous ne tolérerons aucun trouble à l'ordre public", a-t-il affirmé lors d'un point presse, tout en assurant que "le mouvement globalement se passe très bien". 91 agriculteurs ont été interpellés et placés en garde à vue.

Vers la fin du mouvement ?

Ces arrestations sont un coup dur pour les agriculteurs, qui jusque-là n'avaient pas été empêchés par les forces de l'ordre, y compris lorsqu'ils déversaient du lisier devant des bâtiments publics.

Symbole du mouvement, le convoi parti d'Agen et arrivé à Rungis mercredi pourrait repartir dans le Sud-Ouest. "Demain [jeudi], dès que j'ai tout le monde, on prend nos tracteurs et on redescend à la maison", a prévenu José Perez, coprésident de la Coordination rurale 47.

Plusieurs centaines de tracteurs sont toutefois attendus ce jeudi à Bruxelles pour une manifestation d'agriculteurs venus de plusieurs pays, en marge du Conseil européen. Un moyen de mettre une nouvelle fois la pression sur les dirigeants des pays de l'UE, pressés d'agir pour soulager un monde agricole en crise.

Article original publié sur BFMTV.com

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