Capital - "C'est l'enfer ce resto", "Les gens sont fous", "C'est pas un resto c'est un poulailler" : le concept du Bouillon Chartier choque les twittos

Capture écran M6 direct/Capital
Capture écran M6 direct/Capital

Un concept qui n'a pas séduit. Ce dimanche 16 avril 2023 dans Capital sur M6, un reportage était consacré aux "bouillons", ces restaurants tradi à petits budgets et aux services rapides. L'accent a notamment été mis sur Bouillon Chartier, l'un des restaurants du type les plus réputés à Paris. Sur Twitter, beaucoup ont été choqués de découvrir l'ambiance, et les spécificités de ces lieux populaires.

Comme un dimanche soir sur deux, en alternance avec le magazine Zone Interdite, M6 diffusait ce 16 avril 2023 aux alentours de 21h10 un nouveau numéro de Capital. Présenté par Julien Courbet, celui-ci était consacré à la restauration low cost. Durant la première partie de l'émission, les téléspectateurs ont pu en apprendre plus sur les buffets à volonté, desquels il est souvent possible de repartir le ventre plein pour moins de 20 euros. Les petites astuces de ces restaurants pour proposer des tarifs avantageux ont ainsi été dévoilées : marges sur les boissons et/ou les gâteaux (parfois surgelés), économie sur la main d'oeuvre de service, nécessité de refaire la queue pour se resservir au stand grillade etc.

Pour lutter contre gaspillage aussi, des solutions sont trouvées : dans un restaurant de steaks à volonté, 20% de la nourriture partait à la poubelle par le passé. Le patron a alors inventé une taxe anti-gaspillage. Chaque assiette non terminée est ainsi facturée 10 euros. Et cela semble fonctionner. En fin de service, la nourriture restante est elle vendue sur des applications mobiles à prix réduits.

Le deuxième reportage de la soirée portait lui sur le plat préféré des Français pour les livraisons à domicile : le burger. Bien longtemps après Mc Donald's qui comporte 1500 restaurants sur le territoire, de nouveaux géants s'installent à leur tour. On dénombre ainsi 500 Burger King, 319 KFC, mais aussi 25 Five Guys. Sur Twitter, tous ne semblaient pas connaître cette marque américaine, popularisée par Barack Obama, dont la séquence de 2009 le montrant en train d'y passer commande est devenue célèbre.

Et pour cause : ces restaurants sont principalement localisés autour de Paris. Mais la marque ambitionne de s'implanter dans d'autres régions : elle convoite 80 emplacements dans les plus grosses villes de l'Hexagone, à commencer par Bordeaux. Mais rien n'est gagné pour cette enseigne qui pratique des prix bien plus élevés que ses concurrents. Pas de burgers de taille standard à moins de 10 euros et des milkshakes à 7,60 euros. Parmi les propositions, un étonnant milkshake au bacon, qui ferait d'ailleurs beaucoup parler sur les réseaux sociaux.

"Les gens sont sérieux quand ils sont heureux d'attendre 45 minutes ?"

Le 3ème reportage était enfin consacré aux "bouillons", ces restos traditionnels où la formule entrée-plat-dessert est à moins de 20 euros. A la fin du XIXème siècle, la capitale en comportait jusqu'à 400. Tous les jours, ces restaurants bon marché attirent des clients prêts à faire plusieurs dizaines de minutes de queue pour s'y attabler. L'équipe de Capital s'est entre autres immergée chez Chartier, l'un des plus célèbres bouillons de Paris, réputé pour son décor Art Nouveau qui offre une plongée luxueuse dans le passé. Le confort n'est cependant pas spécialement au rendez-vous : on y mange collé-serré avec des inconnus, dans une grande salle bruyante. Et inutile d'espérer y prendre son temps. Ici, les clients ne restent que 45 minutes en moyenne. Côté assiette, le bouillon propose des plats tradi sans fioriture. Des œufs mayo à 2 euros, un avocat crevette à 4,10 euros, ou encore des spaghettis bolognaise (9 euros) ou un poulet fermier rôti-frites (10,50 euros).

Sur Twitter, cette formule que tous ne connaissaient pas a plutôt choqué. Certains ont en effet estimé que la nourriture était digne d'une cantine scolaire tant elle était simple et pas spécialement bien présentée. À commencer par le fameux œuf-mayo. Pour d'autres, l'ambiance bruyante ne méritait certainement pas de faire la queue pour y manger. La séquence durant laquelle une cliente est déplacée afin de faciliter le remplissage de la salle a notamment déplu à ces internautes qu'on ne risque pas de croiser de sitôt dans un bouillon parisien.

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