Camionneurs enlevés au Burkina Faso: une cellule de crise mise en place au Maroc
Une cellule de crise a été mise en place à Rabat, selon la presse marocaine, après la disparition de quatre camionneurs marocains sur l’axe Dori-Téra, entre le nord-est du Burkina Faso et l’ouest du Niger. Une zone où des groupes armés opèrent, notamment l’EIGS, l’organisation État islamique au Grand Sahara.
Avec notre correspondant à Casablanca, François Hume-Ferkatadji
Les autorités du Maroc sont en contact étroit avec les services de sécurité burkinabè et nigérien pour retrouver la trace des quatre chauffeurs marocains disparu samedi matin, alors qu’ils circulaient dans trois poids lourds différents. Les professionnels de la route ont emprunté l’axe Dori-Téra sans escorte, pourtant obligatoire, selon une source officielle marocaine bien informée, qui rappelle la dangerosité de cette voie, en raison de l’activité des groupes armés jihadistes dans cette zone.
Une semaine plus tôt, le 11 janvier, au moins 21 personnes dont 18 militaires burkinabè avaient été tués dans une embuscade côté burkinabé sur ce même axe, qui relie les deux pays et fait moins de 100 km. Les jihadistes avaient lancé l’assaut avec des tirs de roquettes contre les véhicules de l’armée.
Rabat a donc mis en place une cellule de crise au sein du ministère des Affaires étrangères marocain, pour suivre la situation et organiser les recherches en collaboration avec le Burkina Faso et le Niger. Selon la presse marocaine, les premières investigations indiquent que la trace des camionneurs a été perdue dans une zone proche de la ville de Seytenga.