Au Tchad, les activités de troupes américaines remises en question

Depuis 24 heures, l’affaire nourrit les spéculations et enflamme les réseaux sociaux. Selon un document daté d’il y a deux semaines, l’armée de l’air aurait demandé à l’attaché de défense de l’ambassade des États-Unis au Tchad d’« arrêter immédiatement toute activité » sur la base aérienne de Koseï en plein centre-ville de la capitale tchadienne.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Carol Valade

La lettre est datée du 4 avril et signée du chef d’état-major de l’armée de l’air. On peut y lire que « l’armée de l’air a demandé à l’attaché de défense américain d’arrêter immédiatement les activités américaines sur la base aérienne de Koseï », faute d’avoir pu « fournir les documents justifiant leur présence ». Selon la chaîne américaine CNN, le Tchad menacerait même d’annuler l’accord sur le statut des forces qui régule leur coopération.

On ne sait pour l’instant rien des événements qui ont conduit à cette escalade. Mais l’inquiétude est évidente du côté des États-Unis, un mois à peine après que le Niger voisin a rompu sa coopération militaire avec Washington. Si les plus alarmistes s’empressent d’annoncer un revirement d’alliance, ce que rien ne vient confirmer, d’autres analystes y voient plutôt un moyen pour Ndjamena de faire monter les enchères en profitant de sa position de dernier allié des Occidentaux au Sahel.

Ni le gouvernement tchadien, ni l’ambassade des États-Unis au Tchad n’ont répondu à nos sollicitations.


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