Au Japon, des médias moins préoccupés par les législatives que par la qualité de l’eau de la Seine

Yoshimasa Hayashi, le porte-parole du gouvernement japonais, a évoqué la situation politique française.  - Credit:Czarek Sokolowski/AP/Sipa
Yoshimasa Hayashi, le porte-parole du gouvernement japonais, a évoqué la situation politique française. - Credit:Czarek Sokolowski/AP/Sipa

Les journaux et les télévisions du Japon ont publié maints articles et diffusé des reportages et des analyses depuis le 9 juin. D'abord à propos des résultats des élections européennes, de la montée de l'extrême droite dans plusieurs pays de l'Union en mettant particulièrement l'accent sur la France, puis sur la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale.

Certes le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi – qui a été ministre des Affaires étrangères entre 2021 et 2023 –, tout en soulignant les liens étroits entre la France et le Japon, dit « suivre de près ces élections », mais, pour le commun des Japonais, une dissolution est un geste tout à fait banal.

La dissolution, un fait politique régulier au Japon

« Ah bon, c'est si rare en France ? » s'exclame un journaliste du service société du quotidien Mainichi. Et pour cause, au Japon, presque toutes les élections législatives sont provoquées par une dissolution que guettent toujours avec gourmandise les médias et qui intervient parfois seulement quelques semaines avant la fin du mandat des députés.

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Sur les 27 scrutins législatifs depuis 1947, un seul, en 1976, a eu lieu sans dissolution, selon les archives de la Chambre basse du Parlement. Le plus souvent, abréger soudain le mandat des députés est une décision de convenance du Premier ministre pour essayer de renouveler sa majorité au moment choi [...] Lire la suite