Résultats législatives 2024 : les triangulaires, cette donne cruciale face à l’arrivée du RN au pouvoir

POLITIQUE - Le théorème du barrage. Les résultats du premier tour des élections législatives débouchent ce dimanche 30 juin sur un cas de figure inédit : l’avènement de triangulaires dans une majorité de circonscriptions. Ou, en d’autres termes, des matchs à trois pour le second tour du scrutin.

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Habituellement, seuls deux candidats se qualifient pour la finale et se disputent in fine le siège de député. Pour cause : il faut, pour valider son billet, avoir récolté le vote de 12,5 % des électeurs inscrits dans son territoire. Une gageure quand la participation est basse… Mais qui devient chose plus aisée quand celle-ci remonte.

Or, ce premier tour des élections législatives est marqué ce dimanche par un engouement presque inédit. Le taux de participation devrait atteindre 67 %, soit 20 points de plus qu’en 2022. Résultat : des triangulaires dans 300 circonscriptions, selon l’institut Ipsos. Et une donne cruciale à l’heure où l’extrême droite est plus proche du pouvoir que jamais, comme Le HuffPost vous l’explique dans la vidéo en tête de l’article.

La gauche va se désister, la Macronie lambine

En clair : dans les circonscriptions où trois candidats se qualifient pour le second tour, le Rassemblement national pourrait bénéficier de la division des électeurs qui ne veulent pas de son arrivée au pouvoir. Celui ou celle qui s’est classé en troisième position ce dimanche soir est donc face à un choix déterminant : retirer sa candidature, ou non. Faire barrage, ou non.

Consciente de cette éventualité, la secrétaire nationale des écolos Marine Tondelier avait indiqué avant même le premier tour qu’un candidat vert qualifié en troisième se retirerait. Elle avait alors réclamé le même engagement de la part du « bloc central » revendiqué, en vain.

En réalité, le Nouveau Front populaire est sur la même ligne. Jean-Luc Mélenchon a annoncé rapidement après 20 heures que chaque personnalité du Nouveau Front populaire arrivé en troisième position devrait se retirer pour permettre à l’autre candidat républicain de battre le Rassemblement national. Même chose du côté de Place Publique, la petite formation de Raphaël Glucksmann.

Force est de constater que la Macronie est beaucoup moins claire. Emmanuel Macron a effectivement appelé à un rassemblement large des républicains pour battre l’extrême droite, sans en donner les contours. Son ancien Premier ministre, Édouard Philippe (également président d’Horizons) a quant à lui fait un distinguo entre la gauche et la France insoumise. Ses candidats ne se désisteront pas en faveur d’un insoumis face au RN.

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