Législatives 2024 : Marine Tondelier dénonce des plateaux télévisés 100 % masculins

Marine Tondelier, secrétaire du parti Les Ecologistes de France, anciennement connu sous le nom d’Europe Ecologie - Les Verts (EELV), ors d’une conférence de presse le 15 février 2024.
DIMITAR DILKOFF / AFP Marine Tondelier, secrétaire du parti Les Ecologistes de France, anciennement connu sous le nom d’Europe Ecologie - Les Verts (EELV), ors d’une conférence de presse le 15 février 2024.

POLITIQUE - Xavier Bertrand, Raphaël Glucksmann, Gabriel Attal, Jordan Bardella, Xavier Bertrand, Manuel Bompard, ou encore Éric Ciotti… La liste des personnalités politiques invitées, dans la foulée du premier tour des législatives, aux JT de TF1 et France 2 ce lundi 1er juillet au soir et demain est longue. Mais surtout, elle apparaît essentiellement masculine comme l’ont fait remarquer différentes femmes politiques et militantes féministes.

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« #OùSontLesFemmes ? », s’est interrogée Marine Tondelier sur X (ex-Twitter), secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, à l’attention de TF1. « Toujours aucune femme, les débats continuent à se dérouler comme si elles n’occupaient pas une place prépondérante dans la vie politique », souligne de son côté la journaliste Salomé Saqué. « ARRÊTEZ AVEC CES DÉBATS DE MECS C’EST INSUPPORTABLE », s’agace également l’historienne et militante féministe Mathilde Larrère.

Car depuis le début de cette courte campagne des législatives anticipées, les débats télévisés ont effectivement brillé par leur manque de représentativité féminine. Le premier s’était déroulé sur TF1 le 25 juin entre Jordan Bardella, Gabriel Attal et Manuel Bompard. Le second, deux jours plus tard, avait réuni les mêmes interlocuteurs sur France 2, avec Olivier Faure à la place de son collègue insoumis.

Au lendemain de la victoire du Rassemblement national au premier tour, Jordan Bardella a proposé un débat à Jean-Luc Mélenchon, tactique politique pour tenter de contrer le bon score du Nouveau Front populaire. Et ce alors qu’un débat politique sur les législatives est prévu jeudi 4 juillet, sur France Télévisions.

« Invisibilisation des femmes »

Une invitation à laquelle le fondateur de la France insoumise a répondu, en suggérant de convier plutôt Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, Mathilde Panot, ancienne présidente du groupe, ou Clémence Guetté, en charge du programme. Toujours sur X, Marine Tondelier a réagi en s’adressant directement à Jordan Bardella.

« Nous nous sommes réparti les débats au sein du #NouveauFrontPopulaire. Après Manuel Bompard et Olivier Faure, c’est à mon tour de représenter notre coalition au 3e débat. Dois-je comprendre que vous n’osez pas débattre avec moi ? », s’est-elle agacée.

Dans un communiqué publié dans la foulée par EELV, le parti écolo dénonce : « L’invisibilisation des femmes est l’un des principaux dangers de l’extrême droite. Par ailleurs, les dernières semaines ont été marquées par des prises de paroles et une présence médiatique presque exclusivement masculine. »

Avant le second tour des législatives, « c’est Marine Tondelier qui devait être en face de Jordan Bardella et de Gabriel Attal », assure sur franceinfo Clémentine Autain. Or, « ils refusent, c’est-à-dire qu’ils veulent choisir avec qui ils débattent », déplore la députée LFI, réélue au premier tour dimanche soir.

« Je trouve que c’est une manière de faire qui en dit long, aussi, sur le rapport aux femmes, parce que c’est le premier débat où il y aurait eu une femme autour de la table et elle est ’refusée’ », ajoute l’élue de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui aussi commenté cette invitation de Jordan Bardella à Jean-Luc Mélenchon. « Débattre avec Marine Tondelier, qui connaît trop ses méthodes à Hénin-Beaumont, l’inquiète. Le #NouveauFrontPopulaire ce sont aussi des femmes qui portent notre parole avec force ! », a-t-il tweeté.

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