Attentat d’Arras : pour la minute de silence, Gabriel Attal ne tolérera aucune « contestation » ni « provocation »

À la veille de la minute de silence prévue dans les écoles pour le professeur Dominique Bernard, Gabriel Attal a voulu se montrer ferme pour éviter toute perturbation.

FRANCE - Dans un climat pesant autour de la minute de silence prévue lundi dans les établissements scolaires, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal s’est dit « à la tête d’une école durement frappée mais qui est encore debout ».

Invité du JT de TF1 ce dimanche 15 octobre, le ministre a fait preuve de fermeté face à tout risque de perturbations lors de l’hommage à Dominique Bernard, professeurs de lettre assassiné vendredi lors d’une attaque islamiste à Arras, dans le Pas-de-Calais.

« Ce qui est en jeu, c’est le souvenir et l’autorité de la République. Je ne tolérerai aucune contestation, aucune provocation durant cet hommage », a tout de suite voulu fixer Gabriel Attal, attentif à tout incident.

Il a également promis « des sanctions disciplinaires et une saisine systématique du procureur de la République pour engager des poursuites ». Il faut dire que des « protestations » ou « contestations minoritaires » avaient entaché certains hommages rendus à Samuel Paty, professeur assassiné il y a trois ans.

« Il y aura un signalement nominatif de toutes les contestations et toutes provocations », a insisté Gabriele Attal promettant « des sanctions disciplinaires et une saisine systématique du procureur de la République pour engager des poursuites. »

Pensée pour Samuel Paty

Lundi matin, dès 08H00, les enseignants pourront se retrouver dans leur établissement au cours d’un temps qui leur est réservé, pour se recueillir et rendre hommage à Dominique Bernard, professeur poignardé à mort par un jeune homme radicalisé à Arras.

Les élèves n’arriveront eux qu’à 10H00 et, après un temps d’échange avec les enseignants, observeront à 14H00 une minute de silence dans chaque classe des écoles, collèges et lycées, tout comme les fonctionnaires de tous les services de l’administration de l’Education nationale.

Lundi, les enseignants et élèves auront également une pensée pour Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un jeune radicalisé il y a tout juste trois ans.

Lors des hommages qui avaient été rendus à ce dernier, en 2020, comme aux victimes de Charlie Hebdo en janvier 2015, « il y avait eu des contestations ou des provocations », a rappelé le ministre, tout en soulignant que ces contestations avaient été « minoritaires ».

1.000 personnels de sécurité déployés

Le ministre de l’Education Gabriel Attal, qui a demandé le renforcement de la sécurité autour de toutes les écoles, collèges et lycées, a annoncé aussi le déploiement de 1.000 personnels de sécurité du ministère dans les établissements scolaires.

Concernant la sécurité de ces bâtiments scolaires, le ministre a annoncé qu’il réunirait « la semaine prochaine (...) l’ensemble des collectivités locales » pour discuter « sans tabou ». « Il y a plein de pistes, de solutions qui sont sur la table », a-t-il poursuivi, évoquant « des portiques », « des établissements où il y a davantage de vigiles, d’autres qui utilisent la vidéosurveillance ».

« L’école a été durement frappée » mais reste « debout », a souligné plus tôt Gabriel Attal, en insistant : « L’école ne se laissera pas terroriser ».

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