Attaque iranienne sur Israël: le rôle essentiel de la Suisse entre Washington et Téhéran

Il s'agit d'un rôle de l’ombre mais d'une importance vive en cette période de crise régionale dans le Moyen-Orient. La Suisse, pays neutre, et son ambassade à Téhéran, font figure de facteur entre les autorités iraniennes et américaines depuis les années 1980, après la fermeture de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979, conséquence de la Révolution islamique et de la crise iranienne des otages.

Cela fait maintenant 44 ans que l’ambassade de Suisse à Téhéran fait office de relais entre Washington et les autorités iraniennes. Un canal qui a notamment été d’une grande aide par le passé, dans le cadre d’échanges de prisonniers entre ces deux pays.

Berne exerce la fonction de « puissance protectrice », comme le précise le protocole additionnel aux conventions de Genève de 1949. Un rôle fondamental qui permet de maintenir un semblant de relations entre deux pays considérés comme ennemis. C’est d’ailleurs par ce canal que les États-Unis auraient été avertis de l’attaque sans précédent lancée par l’Iran samedi dernier sur Israël.

En outre, il n’y a pas qu’à Téhéran que Berne représente les intérêts américains. C’est également le cas au Venezuela depuis près d’une décennie, ainsi qu'à Cuba jusqu’en 2015 et la réouverture de l’ambassade américaine à La Havane.

« Le mandat de protection en Iran est l’un des plus complets »


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