Anniversaire du débarquement en Normandie : quels sont les chefs d’États présents aux commémorations, et qui sont les grands absents ?

En 2019, le 75e anniversaire du Débarquement en Normandie avait déjà permis à Emmanuel Macron de réunir de nombreux chefs d’États sur le sol français.
FRANCOIS MORI / AFP En 2019, le 75e anniversaire du Débarquement en Normandie avait déjà permis à Emmanuel Macron de réunir de nombreux chefs d’États sur le sol français.

INTERNATIONAL - Lieu du rendez-vous : la plage d’Omaha, à Saint-Laurent-sur-Mer. Pour le 80e anniversaire du « jour le plus long », la France organise plusieurs cérémonies pour honorer la mémoire de celles et ceux dont le rôle a été décisif pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale. Point culminant des trois jours de commémoration, la cérémonie prévue ce jeudi 6 juin profitera de la présence d’invités de marque venus du monde entier.

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Dès ce jeudi matin, le roi Charles III et son épouse, la reine Camilla, seront aux côtés d’Emmanuel Macron à Ver-sur-Mer pour un traditionnel hommage au mémorial britannique de la commune du Calvados. Suivront ensuite l’hommage canadien avec le Premier ministre Justin Trudeau et son homologue français Gabriel Attal à Courseulles-sur-Mer, et celui en mémoire des nombreux soldats américains tombés lors de la bataille, en présence de Joe Biden et d’Emmanuel Macron au cimetière de Colleville-sur-Mer.

La principale commémoration, qui aura lieu à partir de 15h à Omaha Beach s’annonce historique et d’ampleur internationale. Le HuffPost fait le point sur les nombreux invités présents… et ceux qui ne seront pas de la partie.

· L’Ukraine plutôt que la Russie

C’est le grand choc de cette « pérégrination mémorielle » de trois jours en Normandie. Traditionnellement invitée, au titre du lourd tribut payé par l’URSS (27 millions de morts) lors de la Seconde Guerre Mondiale, la Russie sera la grande absente de ces commémorations, tout comme son chef d’État Vladimir Poutine. Toutefois, la contribution russe à la victoire des Alliés sera mise à l’honneur, malgré l’absence de délégation.

« Les conditions ne sont pas réunies compte tenu de la guerre d’agression que mène la Russie contre l’Ukraine et qui s’est encore intensifiée ces dernières semaines », a prévenu dès la fin du mois de mai la présidence française. Pour les 70 ans du Débarquement, il y a dix ans, Vladimir Poutine était présent, dans un contexte pourtant tendu puisque la cérémonie avait eu lieu trois mois après l’annexion de la Crimée par Moscou. La Russie avait ensuite été boudée en 2019, pour le 75e anniversaire, organisé lors du premier mandat d’Emmanuel Macron.

La France a plutôt fait le choix d’accueillir l’Ukraine, avec Volodymyr Zelensky et son prédécesseur Petro Porochenko. De quoi fournir une image forte à cette cérémonie, après deux ans de conflit en Ukraine qui ont ramené la guerre au centre des préoccupations européennes.

· Des chefs d’État et de gouvernement en pagaille

En dehors de la Russie, mise au ban, la France a convié un grand nombre de chefs d’États, à commencer par ces plus proches voisins. Ainsi, le Premier ministre Rishi Sunak pour le Royaume-Uni, le chancelier Olaf Scholz pour l’Allemagne et le président Sergio Mattarella pour l’Italie seront bien présents. La participation de la présidente Zuzana Čaputová pour la Slovaquie et du président Andrzej Duda pour la Pologne a également été confirmée.

La Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue luxembourgeois Luc Frienden ainsi que les chefs du gouvernement néerlandais Mark Rutte, norvégien Jonas Garh Store et grec Kyriákos Mitsotákis feront également partie des convives. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau sera aussi présent. Quant à la Nouvelle-Zélande, c’est l’ambassadrice Caroline Bilkey qui se chargera de représenter le pays.

· Image inédite pour les États-Unis

Lors de cette cérémonie internationale d’Omaha Beach, qui sera présidée par Emmanuel Macron, le président américain Joe Biden sera lui aussi de la partie avant sa première visite d’État en France. Mais ce dernier ne sera peut-être pas le seul représentant des États-Unis. En effet, ses prédécesseurs ont eu droit à une invitation de la part de l’Association américaine des vétérans. En leur qualité d’anciens présidents, Donald Trump, Barack Obama, George W. Bush ou encore Bill Clinton ont été conviés. Reste à savoir s’ils seront présents.

Le doute subsiste surtout pour Donald Trump, candidat républicain face à Joe Biden pour la présidentielle américaine 2024. L’Humanité cite le superintendant du cimetière américain de Colleville-sur-Mer qui assure que, dans tous les cas, les deux hommes ne seront pas présents sur la même tribune.

· Têtes couronnées et autres invités de marque

En plus des personnalités politiques de premier plan, les couronnes de nombreux pays seront également de sortie pour honorer « toutes les mémoires » du Débarquement en Normandie. Si le roi Charles III ne sera pas présent jeudi après-midi, son fils aîné, le prince William, représentera bien le Royaume-Uni.

Le prince Albert II de Monaco, le roi des Belges Philippe, le grand-duc Henri pour le Luxembourg, le souverain danois Frédéric X et le roi des Pays-Bas Willem-Alexander ont aussi répondu présents. Le roi de Norvège a été contraint de laisser sa place au prince hériter Haakon Magnus.

L’Australie sera représentée jeudi par l’intermédiaire du Gouverneur général d’Australie David Hurley, tout comme l’Union européenne avec Charles Michel, président du Conseil européen. Enfin, plus de 200 vétérans, derniers témoins encore en vie de cette époque, sont également attendus. Qu’ils soient américains, britanniques, canadiens ou français.

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