Accord sur les otages du Hamas: qui sont les 300 prisonniers palestiniens qu'Israël pourrait libérer?

Un échange d'otages contre des prisonniers. Israël a rendu public ce mercredi 22 novembre une liste de 300 détenus palestiniens susceptibles d'être libérés dans le cadre de l'accord avec le Hamas prévoyant la libération d'otages enlevés le 7 octobre et une trêve de quatre jours à Gaza.

La première phase prévoit la libération de 50 otages israéliens et de 150 détenus palestiniens sur quatre jours. D'autres échanges pourraient suivre selon le même ratio de trois pour un.

Parmi les noms divulgués par Israël sur le site du ministère de la Justice figurent 33 femmes, 123 adolescents et 144 hommes d'environ 18 ans.

De 14 à 59 ans

Le plus jeune détenu est Adam Abouda Hassan Gheit, 14 ans, originaire de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël. Il a été arrêté en mai pour "sabotage (...), agression contre un agent de police et jet de pierres".

La plus âgée est une femme de 59 ans, Hanan Salah Abdallah Barghouti, arrêtée en septembre pour des "activités liées au Hamas, dont des transferts d'argent".

Sur les 300 détenus, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah - le parti du président de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie - et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un mouvement palestinien d'obédience marxiste. Aucune affiliation n'a été spécifiée pour les autres.

La personne la plus "connue" est Israa Jaabis, 38 ans, reconnue coupable d'avoir fait exploser une bonbonne de gaz dans sa voiture à un poste de contrôle en 2015, blessant un policier. Elle a été condamnée à onze ans de prison.

Des détenus en attente de jugement

L'organisation israélienne de défense des droits humains Hamoked, qui défend aussi la cause palestinienne, a salué l'accord entre l'État hébreu et le Hamas. "La prise d'otages est en soi illégale, c'est un crime de guerre, et le Hamas devrait libérer tous les otages sans condition", a déclaré sa directrice exécutive, Jessica Montell, citée dans un communiqué, estimant "approprié qu'Israël libère des détenus pour atteindre cet objectif".

La plupart des prisonniers palestiniens susceptibles d'être libérées sont des "détenus en attente de jugement, pour des accusations allant de jet de pierres à tentative de meurtre", a-t-elle précisé. Elle note aussi la présence de femmes et d'adolescents détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d'une détention administrative, c'est-à-dire sans qu'aucune charge ne soit retenue par les autorités israéliennes contre la personne en détention. La responsable de l'ONG a souligné que "ces personnes auraient dû être libérées sans condition, donc un accord pour libérer des otages israéliens et des détenus administratifs palestiniens est doublement bienvenu".

Article original publié sur BFMTV.com