Eurovision 2024: que signifie le drapeau que portait l'artiste suisse Nemo sur scène?

Eurovision 2024: que signifie le drapeau que portait l'artiste suisse Nemo sur scène?

Un drapeau qui a intrigué certains téléspectateurs. L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l'édition 2024 de l'Eurovision samedi 11 mai en Suède, est monté sur scène avec un drapeau à quatre bandes, bien différent de la croix blanche sur fond rouge représentant son pays, lors de la parade d'ouverture de la compétition. Mais que signifie ce drapeau?

Le drapeau, aux couleurs jaune, blanc, violet et noir, est celui de la communauté non-binaire, dont les membres ne se reconnaissent ni comme homme, ni comme femme. Si Nemo a choisi de l'arborer, c'est que l'artiste s'identifie comme non-binaire. C'est d'ailleurs la première fois qu'une personne dans ce cas remporte le concours.

Ce drapeau se différencie du drapeau arc-en-ciel, rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet, plus connu du grand public et qui symbolise l'ensemble de la communauté LGBT+ (lesbienne, gay, bisexuel et transgenre). Il avait été conçu pour le défilé de la Fierté de 1978 à San Francisco.

L'artiste suisse a salué la tradition de tolérance chère au concours de l'Eurovision. "C'est un monde à part entière (...) très joyeux et coloré, un monde dans lequel je me sens en sécurité", a salué Nemo.

Un drapeau "passé en douce"

L'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, interdit habituellement tout drapeau autre que ceux des pays participants, et notamment toute bannière à message politique.

"J'ai été obligé de passer en douce mon drapeau", a expliqué Nemo. L'"Eurovision a besoin de changer un peu" dans son mode de fonctionnement, a ensuite estimé l'artiste.

Le concours, suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde, apparaît régulièrement comme une vitrine pour la communauté LGBTQ+. La drag queen à barbe autrichienne Conchita Wurst, vainqueur en 2014, ou le candidat français Bilal Hassani en 2019, sont entrés dans ses annales.

Article original publié sur BFMTV.com