Accord d'assistance Russie-Corée du Nord : Séoul convoque l'ambassadeur russe

Accord d'assistance Russie-Corée du Nord : Séoul convoque l'ambassadeur russe

Le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Kim Hong Kyun, a convoqué vendredi l'ambassadeur russe, Georgy Zinoviev, pour protester contre l'accord récemment annoncé entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue nord-coréen Kim Jong Un.

Séoul demande à Moscou de mettre fin immédiatement à toute coopération militaire avec Pyongyang.

Plus tôt dans la journée de vendredi, Kim Yo Jung, la sœur du dirigeant nord-coréen, a menacé la Corée du Sud de représailles.

Cette menace a été proférée après que des activistes sud-coréens ont fait voler des ballons transportant des tracts anti-Pyongyang au-dessus de la frontière et que l'armée sud-coréenne a déclaré avoir effectué des tirs d'avertissement pour repousser des soldats nord-coréens la veille.

Deux jours auparavant, Moscou et Pyongyang avaient conclu un pacte promettant une assistance mutuelle en matière de défense en cas d'attaque contre l'une ou l'autre des deux nations.

Vladimir Poutine et Kim Jong Un posent lors de la cérémonie de signature du nouvel accord à Pyongyang, en Corée du Nord, le mercredi 19 juin 2024.
Vladimir Poutine et Kim Jong Un posent lors de la cérémonie de signature du nouvel accord à Pyongyang, en Corée du Nord, le mercredi 19 juin 2024. - Kristina Kormilitsyna/Sputnik

En réponse, le gouvernement sud-coréen a déclaré qu'il envisagerait de fournir des armes à l'Ukraine pour lutter contre l'invasion russe.

La Chine reste très discrète sur l'accord

Alors que Moscou et Pyongyang se rapprochent, la Chine, une force politique majeure en Asie, semble pour l'instant garder ses distances.

Selon les experts, ce nouveau pacte pourrait entraîner une perte d'influence de Pékin sur la Corée du Nord.

La Chine n'a pas encore commenté l'accord et s'est contentée de répéter qu'elle espérait maintenir la paix et la stabilité dans la région.

La réponse de Pékin a été "très faible", selon Victor Cha, premier vice-président de la chaire Asie et Corée du Centre d'études stratégiques et internationales, avant d'ajouter que cela pourrait indiquer que le gouvernement chinois ne sait pas encore ce qu'il doit faire.

"Toutes les options leur sont défavorables", ajoute-t-il. "Soit ils sont incapables de prendre une décision en raison de divergences d'opinions, soit ils ne savent simplement pas comment évaluer la situation".