Accident de manège mortel à Blois: comment ces infrastructures sont-elles contrôlées en France?

En février 2023, une étudiante de 22 ans a trouvé la mort dans un manège de Clermont-Ferrand. Quelques mois plus tard, en juin, un adolescent a perdu la vie à Saintes dans un manège. Puis, en août, un autre a été tué dans un parc d'attractions du parc d'Agde.

Enfin, une femme de 27 ans est morte ce samedi 20 avril dans la soirée d'un accident de manège à Blois (Loir-et-Cher). Une série noire d'événements rapprochés qui interroge: quelle sécurité et quels contrôles pour les manèges? Depuis 2008, une loi impose un "cadre juridique plus strict destiné à garantir la sécurité des personnes" au sein des manèges, machines de fêtes foraines et des parcs d'attractions, comme l'explique une page dédiée du gouvernement.

"Les manèges (...) doivent être conçus, construits, installés, exploités de façon à (...) ne pas porter atteinte à la santé des personnes", peut-on lire, en substance, dans le texte de loi.

Des contrôles réguliers

Les installations doivent être soumises à des contrôles de sécurité à un rythme régulier, effectués par une dizaine d'organismes agréés par l'État. Ces contrôles techniques doivent être effectués une fois tous les ans pour les attractions à sensations fortes, et tous les trois ans pour les manèges communs, de type auto-tamponneuses.

Les forains sont également tenus d'effectuer des contrôles de routine quotidiens pour s'assurer de la sécurité des infrastructures et de leur bon fonctionnement. Théoriquement, le moindre incident doit être recensé et doit faire l'objet de mesures correctives.

La ville de Blois précise être particulièrement vigilante dans le contrôle de la fête foraine. "Chaque année, la ville mandante, à sa charge et sans être obligée de le faire, un cabinet extérieur", assure à BFMTV Jonathan Dogan, le directeur de cabinet du maire. Des vérifications effectuées "en plus des contrôles réglementaires en vigueur".

Le gérant du manège possiblement défectueux de Blois est actuellement en garde à vue, celle-ci a été prolongée dimanche soir, comme l'a indiqué la procureure de Blois, Charlotte Beluet.

Il est toutefois difficile de jauger si les accidents sont nombreux au sein des attractions. La loi de 2008 prévoyait la rédaction d'un rapport annuel d'accidentologie, théoriquement remis au Parlement, dont aucune trace n'est immédiatement visible.

Article original publié sur BFMTV.com