Pour 66% des Français, Emmanuel Macron ne doit pas s'impliquer davantage dans la campagne des Européennes

"Ce n’est pas son rôle". Alors qu'Emmanuel Macron prononcera ce jeudi 25 avril un discours sur l'Europe à la Sorbonne puis se rendra à Strasbourg le lendemain pour rencontrer la présidente du Parlement européen, une majorité de Français estime qu'il "ne doit pas s'impliquer davantage dans la campagne" des élections européennes.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 66% des Français estiment en effet que "ce n'est pas son rôle en tant que président de la République".

À un peu plus d'un mois du scrutin organisé le 9 juin, cette opinion est partagée par ceux qui ont l’intention de voter pour une des listes d’opposition (LFI ou RN, par exemple), alors que 71% de ceux qui soutiennent la liste Renaissance sollicitent un soutien plus net d'Emmanuel Macron.

46% des Français veulent une dissolution en cas de large défaite de Renaissance

"En cas de large défaite de la liste menée par Valérie Hayer, plus de 6 Français sur 10 (61%) estiment que ce serait avant tout un échec personnel pour Emmanuel Macron", peut-on également lire dans le résumé de l'enquête.

Actuellement, Valérie Hayer, tête de liste du camp présidentiel, est largement distancée dans les sondages par le président du RN Jordan Bardella (environ 17% contre 31%, selon les dernières enquêtes d'opinion).

Suivent Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique, autour de 12% et les autres listes d'oppositions, encore plus distancées (LFI, EELV et LR sont dans un mouchoir, avec des intentions de vote estimées autour de 7 ou 8%).

En cas de large défaite du camp présidentiel, une majorité de Français (61%) estiment qu’Emmanuel Macron devra changer significativement d’orientation politique. Plus de 40% de ses électeurs au premier tour de l'élection présidentielle en 2022 partagent cette opinion.

L’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale et l'organisation d'élections législatives anticipées, souhaitée par le RN, divise: 46% des Français y sont favorables, 54% opposés. En revanche, seulement 39% des sondés indiquent vouloir un changement de Premier ministre, et donc une démission de Gabriel Attal, nommé à Matignon il y a moins de quatre mois.

Article original publié sur BFMTV.com