Être une femme républicaine sous Trump, c’est être une montagne de contradictions

L’illustration est un collage de sept photos différentes, chaque morceau étant une partie du corps d’une femme : il y a une moitié de tête aux cheveux blonds, l’autre est châtain ; une jambe drapée d’un legging et chaussée de bottines, l’autre en collant chair et talons aiguilles. L’ensemble donne une femme décomposée en plusieurs styles, en apparence très différents.

Avec pourtant une identité politique en commun : en témoignent la casquette rouge Maga (pour “Make Americain great again”, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”, le slogan de Donald Trump), le pouce levé vers le ciel (geste typique du candidat républicain lors de ses meetings) ou encore le fusil.

Le New York Magazine consacre en effet sa une de juin aux “femmes républicaines pro-Trump”. Sur l’image, on aperçoit notamment Marjorie Taylor Greene, députée qui a fait parler d’elle lorsqu’elle a ouvertement soutenu les thèses conspirationnistes QAnon, et Lara Trump, la belle-fille que Trump est accusé de vouloir propulser à la tête de son parti.

Un fossé générationnel

“Comment les femmes républicaines ont-elles pu finir ainsi ?” se demande l’article qui accompagne la une, revenant sur le fossé entre les femmes républicaines du XXe siècle, plus modérées et conciliantes dans leurs idées, plus classiques dans leur apparence, et celles qui peuplent actuellement le paysage politique américain, souvent incisives et radicales, à l’image de leur mentor, Donald Trump.

Comme Valentina Gomez, candidate au poste de secrétaire d’État du Missouri, qui s’est fait connaître avec une vidéo où elle s’attaquait au lance-flammes à deux livres LGBTQI.

Les femmes républicaines qui cherchent à briller dans le parti de Trump “se trouvent prises dans une série de contradictions”, poursuit le New York Magazine. Il leur faut notamment “défendre un patriarcat blanc conservateur qui a interdit l’avortement tout en affirmant leur valeur en tant que femmes”.

Virage “pro-life”

Si ces républicaines “bousculent les conventions de genre comme jamais auparavant”, elles le font au service d’un parti “qui n’a jamais été aussi ouvertement hostile aux femmes et à leurs droits”. Et dont elles épousent l’évolution.

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