Épinglée pour la scolarisation de ses enfants et son ancien salaire, Oudéa-Castéra a la "pleine confiance" d'Attal
Le gouvernement ne compte pas la lâcher. Dans la tourmente depuis plusieurs révélations liées à ses enfants scolarisés dans un établissement privé parisien, Amélie Oudéa-Castéra est à nouveau critiquée dans un rapport parlementaire publié ce mardi 24 janvier.
"Le Premier ministre a une pleine confiance dans l'ensemble des membres du gouvernement et donc dans sa ministre de l'Éducation nationale et des Sports", a jugé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot ce mercredi.
Tempête politique après ses propos sur l'école publique
Ce soutien n'a rien d'anecdotique alors que celle, qui a hérité d'un portefeuille XXL depuis l'arrivée de Gabriel Attal à Matignon, peine à sortir des polémiques. Lors de son tout premier déplacement comme nouvelle locataire de la rue de Grenelle, l'ancienne espoir du tennis français s'est pris les pieds dans le tapis.
Interrogé sur la scolarisation de ses enfants à l'école Stanislas, elle a fustigé les heures non remplacées dans le public. Contredite par Libération, elle a depuis présenté à plusieurs reprises ses excuses aux enseignants qu'elle a "pu blesser".
L'établissement scolaire a été épinglé dans un rapport de l'Inspection générale de l'Éducation nationale pour des "dérives" homophobes et sexistes. Une enquête est actuellement en cours pour des injures sexistes et homophobes qui auraient été tenues "par un cadre de l'enseignement".
"Face à l'acharnement dont elle fait l'objet de la part d'une certaine presse, la ministre a décidé de ne plus répondre aux demandes ni aux attaques visant ses enfants et sa famille. Elle a, comme chacun, le droit à la protection de sa vie privée", a fait savoir l'entourage de la ministre auprès de BFMTV, dans la foulée des déclarations de Prisca Thévenot.
Encore dans le viseur pour sa rémunération à la tête du tennis français
Cela sera-t-il suffisant ? Tancée la semaine dernière à l'Assemblée nationale par des députés de l'opposition et peu soutenue par sa propre majorité, Amélie Oudéa-Castéra fait désormais face à une seconde polémique.
La commission d'enquête parlementaire sur les fédérations sportives françaises s'est penchée sur sa rémunération lorsqu'elle était à la tête de la fédération française de tennis entre 2021 et 2022. Elle y gagné 400.000 euros par an ainsi que 100.000 euros de prime, nettement plus que son prédécesseur.
Les députés ont également dénoncé dans ce rapport "des défaillances systématiques" dans les fédérations en matière d'éthique et jugé "très élevée voire anormale" la rémunération de plusieurs de ses dirigeants dont celle d'Amélie Oudéa-Castéra.
Emmanuel Macron avec elle mardi
La ministre a de son côté dénoncé un rapport "militant", jugeant que les travaux du Parlement étaient "instrumentalisés à des fins politiques".
Après l'avoir déjà soutenue lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a affiché de nouveau sa confiance en elle mardi. Présent à ses côtés pour ses vœux au monde sportif, le chef de l'État n'a pas manqué de la citer à plusieurs reprises.