"Avançons" : appelée à la démission, Oudéa-Castéra regrette d'être allée sur "le terrain de la vie privée"

Depuis plusieurs jours, la ministre de l'Éducation nationale et des Sports est au cœur d'une polémique sur la scolarisation de ses enfants et sur le choix de l'école privée. Elle assure avoir "de l'ambition pour l'école" et vouloir soutenir "toute la communauté éducative".

"Avançons" : appelée à la démission, Oudéa-Castéra regrette d'être allée sur "le terrain de la vie privée"

La polémique ne désenfle pas. En s'adressant à "la ministre de l'enseignement privé", le député insoumis et ancien président FCPE Rodrigo Arenas a appelé Amélie Oudéa-Castéra à la démission. "Vous ne méritez plus d'être la ministre de l'Éducation nationale", a-t-il lancé.

Depuis sa nomination, la ministre de l'Éducation et des Sports est critiquée pour avoir scolarisé ses enfants à Stanislas, établissement privé très conservateur, et pour avoir justifié ce choix par les "paquets d'heures pas remplacées" dans l'école publique.

"Je n'aurais pas dû me laisser entraîner sur le terrain de la vie privée, ni me sentir obligée de me justifier", a répondu la ministre ce mardi 16 janvier 2024 à l'Assemblée nationale.

"Le souvenir d'une expérience d'il y a 15 ans"

Amélie Oudéa-Castéra a exprimé son regret d'avoir "exposé l'école Littré", l'établissement public de Paris où son fils aîné a été brièvement scolarisé en maternelle. "Je suis allée à leur rencontre pour m'en excuser", a-t-elle affirmé.

"Je me suis appuyée sur le souvenir et le ressenti d'une expérience d'il y a 15 ans où notre famille, oui, a buté sur des problèmes d'organisation", s'est justifié la ministre.

Une défense mise à mal par une ex-enseignante dans le journal Libération, qui a affirmé ne pas avoir été absente et que les parents voulaient que leur fils saute une classe, un souhait auquel l'école maternelle publique s'était opposée.

La ministre a également indiqué avoir abordé "la problématique des remplacements" avec l'équipe éducative de l'école Littré. "Nous avons commencé à la traiter et nous irons jusqu'au bout car c'est un problème que des millions de Français veulent que nous traitions", a-t-elle lancé.

"Honneur"

Dans sa prise de parole, Amélie Oudéa-Castéra a dénoncé "l'agressivité de ceux qui rêveraient de raviver la guerre entre l'école privée et publique". "Je veux soutenir toute la communauté éducative pour remettre l'ascenseur social en marche et faire grandir le mérite et le talent", a-t-elle ajouté.

"Maintenant avançons, j'ai de l'ambition pour l'école", a assuré la ministre.

"L'école est la mère des batailles et je mesure l'honneur qui m'est fait de la servir", a-t-elle conclu, balayant ainsi les appels à sa démission.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Amélie Oudéa-Castéra de retour dans l'ancienne école de son fils sous les huées