École privée Stanislas: le gouvernement assure être "en alerte" après les révélations du rapport

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a assuré que "la ministre de l'Education nationale - qui s'est déportée du dossier Stanislas - et la ministre de l'Enseignement supérieur sont en alerte" après les révélations du rapport sur l'établissement scolaire privé.

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a assuré mardi que les ministres de l'Education et de l'Enseignement supérieur étaient "en alerte" après des révélations concernant l'établissement scolaire privé Stanislas.

Selon un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale publié la semaine dernière par Mediapart, faisant état de "dérives" notamment homophobes, cet "établissement sous contrat avec l'Etat, financé sur fonds publics, ne respecte pas la liberté de conscience des élèves", a dénoncé le député LFI Paul Vannier, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée.

Comparaison avec le cas du lycée Averroès à Lille

Le député a également fustigé l'existence à Stanislas d'un "système de contournement (...) permettant à une poignée de ses élèves bien nés d'échapper à Parcoursup", en référence à d'autres informations de Mediapart concernant notamment un enfant de la ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra, dont les trois fils fréquentent l'établissement.

Paul Vannier a fait le parallèle avec une récente décision de l'Etat de mettre fin au contrat qui le lie au lycée Averroès de Lille (Nord), cessant ainsi de subventionner à partir de la rentrée 2024 le principal lycée musulman de France, vingt ans après sa création.

"En toute logique, sur la base des mêmes griefs, le collège Stanislas devrait à son tour voir son contrat d'association rompu", a-t-il observé.

"Plusieurs recommandations émises" dès août dernier

En réponse, Prisca Thevenot a expliqué que "suite à l'envoi du rapport concernant l'établissement Stanislas, le 2 août, plusieurs recommandations ont été émises et, immédiatement, des actions ont été mises en place par Gabriel Attal qui était alors ministre de L'Education".

Au sujet d'un "parent d'élève qui aurait assuré des séances de catéchèse à titre bénévole et aurait tenu des propos inappropriés susceptibles d'être qualifiés pénalement en raison de leur caractère homophobe, Gabriel Attal (...) a déclenché immédiatement un article 40" pour les signaler au parquet, a-t-elle ajouté.

"Pour ce qui est de Parcoursup, (...) des vérifications et des investigations ont été menées et les rappels ont été adressés aux personnes concernées", selon la porte-parole.

"La ministre de l'Education nationale (qui s'est toutefois déportée du dossier Stanislas, ndlr) et la ministre de l'Enseignement supérieur sont en alerte", a-t-elle assuré.

Concernant le lycée Averroès, trois recours ont été déposés auprès du tribunal administratif contre la décision du préfet des Hauts-de-France de cesser de le subventionner. Ils seront examinés mercredi.

Article original publié sur BFMTV.com

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